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dimanche 22 décembre 2013

Les 4 accords Toltèques de Don Miguel Ruiz

J'ai aujourd'hui envie de vous parler d'une lecture intéressante que je fais en ce moment. 

Il s'agit d'un livre dont mon professeur de poésie (en 5e humanité) m'avait parlé, si mes souvenirs sont exacts, ou alors un autre professeur de la même époque. 
Ou alors c'était mon promoteur de stage à la Maison de la Poésie. Pourtant je penche plutôt pour JR. 

Quoi qu'il en soit, il m'aura fallu des années avant de l'acheter, peut-être que cela aurait changé ma vie de le lire plus tôt, peut-être que je n'aurai pas été prête à le recevoir comme il se doit. Nul ne saura jamais. 

Mis à part le fait qu'il écrive que tout le monde passe son temps à médire, et à mentir depuis son plus jeune âge, j'ai apprécié énormément cet ouvrage. Médire et mentir sont des travers que j'ai toujours préféré éviter, cela ne veut pas dire que cela ne m'est jamais arrivé, pourtant, j'ai cela en horreur, et j'ai eu le privilège de ne pas trop faire les frais de ces défauts chez les autres. Je pense avoir une sorte de radar intérieur qui me pousse inconsciemment à m'éloigner des gens que mon cerveau reconnait comme potentiellement nuisibles. Évidemment ce radar n'est pas infaillible et des circonstances particulières expliquent ses ratés. 

Sans plus tarder, voici quels sont les 4 accords Toltèques :

1) Avoir une parole impeccable. 

2) Ne pas faire de tout une affaire personnelle.

3) Ne pas faire de suppositions.

4) Faire toujours de son mieux.

Je ne vais pas trop détailler pour vous laisser le plaisir de découvrir à votre tour ce livre enrichissant.

Moi qui suis une fervente lectrice de la Bible, j'ai bien entendu savouré avec délices les nombreuses similitudes qu'on peut trouver autour de ces 4 thèmes entre la Bible et le livre de Ruiz.

Concernant, "ne pas faire de tout une affaire personnelle", j'ai trouvé une phrase qui va dans le même sens et aborde l'éducation des enfants dans cet article : "Quoi que vous disiez sur l’éducation et les soins aux enfants, il y aura donc toujours quelqu’un pour se sentir accusé et culpabilisé par vos propos."

Je pense l'avoir déjà mentionné dans d'autres articles sur ce blog, que mes lectrices (lecteurs) me pardonnent si mes propos font parfois résonner en eux des jugements, des reproches ou des critiques.

Mon but est de participer à diffuser des idées qui vont à contre-courant de ce qu'on entend trop souvent notamment sur l'éducation. Je crois à la théorie de l'attachement, au maternage proximal, je défends l'allaitement, je plaide pour une plus grande intelligence émotionnelle dans la société car je pense que c'est ce qui pourrait contribuer à diminuer la violence, le malheur, la criminalité.

Je pense également que si l'on sature son esprit avec ce qu'on considère comme positif, ce vers quoi on souhaite aller, il y a de moins en moins de place pour tout ce dont on souhaite se débarrasser, de façon plus concise est poétique : Aucun nid de haine ne parasitera un cerveau saturé d'amour véritable.

J'adhère aussi à l'idée selon laquelle, il faut régulièrement et longuement baigner son cerveau dans une idée si on veut parvenir à la mettre en pratique, puis à se l'approprier de manière à ce qu'elle fasse partie de nous.

Mon blog a donc cette fonction, me permettre de digérer, d'intégrer des idées, des points de vue qui m'intéressent et sont pour moi des outils pertinents sur le chemin d'une vie heureuse, et de partager cela avec ceux qui le souhaitent.

Il y a de plus en plus de gens qui réfléchissent sur ces thèmes, ma voix, c'est une parmi des milliers. Il y a tellement de gens qui usent constamment leur langue et leurs doigts avec des propos malveillants. Ma cible, c'est la parole impeccable. Il est possible que je trébuche, pourtant toujours je me relèverai et poursuivrai mes efforts, parce qu'on a pas le droit de rendre sa vie décevante ! Rien qu'en décidant chaque jour de faire de son mieux, on gagne une joie intérieure qui peut nous habiter et nous protéger contre les vicissitudes de l'existence.

Maintenant, je voudrais également mettre en dialogue ce bon livre, avec le plus diffusé qui ait jamais été écrit : la Bible. 

Pour cela, je vais citer des passages des Quatre accords toltèques et les versets bibliques qui vont dans le même sens. 

On trouvera les citations du livre dans un ordre chronologique, il me sert de fil conducteur. 

Page15 Je suis fait de lumière, je suis constitué d'étoiles. 
Ici, c'est Hubert Reeves que je cite, qui dit que nous sommes des poussières d'étoiles. Il explique en effet que les mêmes atomes se retrouvent dans la composition des étoiles et celle du corps humain. 
(Matthieu 5:14-16) 14 “ Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut être cachée quand elle est située sur une montagne. 15 On allume une lampe pour la mettre, non pas sous le panier à mesurer, mais sur le porte-lampe, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 16 De même, que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux.

Page 24 Une part de notre esprit juge toute chose et chacun. [...] Tout est soumis à la tyrannie de ce juge intérieur. 
(Matthieu 7:1, 2) [...] Cessez de juger, afin de ne pas être jugés ; 2 car c’est avec le jugement dont vous jugez que vous serez jugés ; et c’est avec la mesure dont vous mesurez qu’on mesurera pour vous. 

Page 27 Si l'on regarde la société humaine, on constate que la raison pour laquelle il est si difficile d'y vivre est qu'elle est régie par la peur. 
(1 Jean 4:18) [...] Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait jette dehors la crainte, parce que la crainte est un frein. En fait, celui qui vit dans la crainte n’a pas été rendu parfait dans l’amour. 

Page 28 Toute l'humanité est à la recherche de la vérité et de la justice. 

(Jean 8:31, 32) [...] Jésus donc dit encore aux Juifs qui l’avaient cru : “ Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera.  [...] 

(Job 19:7) [...] sans cesse je crie au secours, mais il n’y a pas de justice.
(Proverbes 10:2) [...] Les trésors du méchant ne serviront à rien, mais la justice délivrera de la mort. 

(Proverbes 11:19) 19 Celui qui prend fermement position pour la justice va à la vie, mais celui qui poursuit ce qui est mauvais va vers sa mort.
(Ecclésiaste 8:11) [...] Parce que la sentence contre une œuvre mauvaise n’a pas été exécutée rapidement, voilà pourquoi le cœur des fils des hommes s’est pleinement enhardi en eux à faire le mal.

Page 31 La manière dont on se juge est la plus sévère qui soit. 
(Romains 12:3) [...] ne pas penser de lui-même plus qu’il ne faut penser ; mais de penser de manière à être sain d’esprit [...] 

Page 32 On a besoin d'être aimé et accepté par autrui mais on est incapable de s'accepter et de s'aimer soi-même. 
(Matthieu 22:39) [...] Tu dois aimer ton prochain comme toi-même [...] 

Page 37 Que votre parole soit impeccable. 
(Colossiens 4:6) [...] Que votre parole soit toujours accompagnée de charme, assaisonnée de sel, pour savoir comment vous devez répondre à chacun.
(Proverbes 15:1, 2) [...] Une réponse, lorsqu’elle est douce, détourne la fureur, mais une parole qui cause de la douleur fait monter la colère. 2 La langue des sages fait du bien avec la connaissance [...] 
(Jacques 4:11, 12) [...] Cessez de parler les uns contre les autres, frères. [...]12 Il n’y a qu’un seul législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire. Mais toi, qui es-tu pour juger ton prochain ?
(Jacques 3:2) Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi tout [son] corps en bride.
(Psaume 141:3)  Établis, ô Dieu, une garde pour ma bouche ; établis une surveillance à la porte de mes lèvres.
(Psaume 19:14) Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur deviennent agréables devant toi, ô Dieu mon Rocher et mon Rédempteur !
(Proverbes 17:27) 27 Quiconque retient ses paroles possède de la connaissance, et un homme de discernement a l’esprit calme.

Page 41 Le mot "impeccable" vient du latin pecatus qui signifie péché et du radical im, qui signifie sans, impeccable signifie donc "sans péché". Un péché est quelque chose que vous commettez contre vous-même. 
it-2 p. 511 Le terme hébreu courant traduit par péché est ḥatta’th ; en grec, le mot usuel est hamartia. Dans les deux langues, les formes verbales (héb. : ḥata’ ; gr. : hamartanô) signifient “ manquer ”, dans le sens de manquer ou de ne pas atteindre ou trouver un objectif, un chemin, une cible (un but) ou le bon endroit. 
 => Ainsi une parole "peccable" participe au désordre généralisé, soit on parle en mal de soi, soit on parle en mal d'autrui dans un cas comme dans l'autre, on ne pourra moissonner que la désolation. A l'inverse, avec une parole impeccable, le boomerang renvoie du bien-être, de la joie, de l'amour véritable. 

Page 48 Vous ne pouvez recevoir une idée négative que si votre esprit y est ouvert. 
(Proverbes 14:15) Quiconque est inexpérimenté ajoute foi à toute parole, mais l’homme astucieux est attentif à ses pas.
(Actes 17:11) Ils reçurent la parole avec le plus grand empressement, examinant soigneusement les Écritures chaque jour [pour voir] si ces choses étaient ainsi.

Je vais continuer cette mise en perspective des citations de ce livre, avec ce que je trouve de lié dans la Bible. Ce sera donc un sujet en plusieurs parties, afin de ne pas retenir mon lecteur trop longtemps d'un coup ...

La suite, au prochain épisode. 





















mercredi 20 novembre 2013

Qui choisit les cadeaux et leur quantité ?

Un autre vaste débat !

Je le dis tout de suite, j'ai la chance que nos proches soient raisonnables au niveau cadeaux, et comme nous ne fêtons pas la St Nicolas, Noël, Pâques et les anniversaires, la question ne se pose pas vraiment car il n'y a pas de cadeaux obligatoires.

La plupart du temps, quand un cadeau vient du coeur, il a été mûrement réfléchi pour faire plaisir, et en cas de doute, les parents ont été consulté, donc tout va bien.

Pour ceux de mes proches qui me lisent, pour les garçons, j'ai pas vraiment de resctrictions en matière de cadeaux, si ce n'est que je ne veux pas de playstation et autres consoles de jeux chez moi. Mais pour ça, il est encore trop petit !

Pour le moment, les cadeaux que je pense lui faire sont des livres adaptés à son âge, et des jeux d'imitation, oui parce qu'il est très intéressé par tous nos ustiles de cuisine et de nettoyage !

Et pour moi, les garçons aussi doivent apprendre à faire le ménage, donc tout ce qui est petite brosse, ramassette, cuillère en bois, casserole, rouleau à pâtisserie, surtout ne vous privez pas! 

Un autre truc que je trouve aussi très utile et ludique, c'est le lavabo à adapter sur la baignoire !

Quand il grandira, je pense que les légo, les kapla, les playmobils, le petit chimiste, le petit bricoleur sont d'excellents cadeaux, les ballons, balles de jonglerie aussi.
Sans oublier l'irremplaçable vélo, la trotinette et pourquoi pas le skateboard ou les rollers.

J'aimerais aussi qu'il s'essaye à l'art et à la musique, donc dans 4 ou 5 ans, on lui proposera des instruments, des aquarelles et des crayons ! Même si les crayons on commencera plus tôt bien sûr.


Pour les filles, le seul jeu que je ne veux pas recevoir, ce sont les fameuses barbies avec des corps impossibles ! Si ils se décident à fabriquer des barbies avec un corps féminin plus réel, alors pourquoi pas ... par contre je crois que ma soeur n'a jamais vraiment aimé les barbies, elle préférait les polypockets, et ça n'a jamais été un souci, il y a tellement de possiblités pour jouer !


Bien sûr les enfants ont besoin de jouer, souvent on constate que les jeux les plus simples et les moins chers sont les plus appréciés, inutiles donc de rivaliser de créativité pour trouver le plus cher, le plus rare, le plus sophistiqué.

Inutile également de les pourrir avec des quantités indécentes. Le mieux est toujours aussi de vous assurer qu'ils ne possèdent pas déjà ce que vous souhaitez offrir.


Pour ma part, quand ils ont déjà tout ce dont ils ont besoin, pour ceux qui veulent encore faire un cadeau, les vêtements c'est toujours très apprécié, ou alors le virement sur le compte épargne.


Un petit enfant ne coûte pas cher comparé aux souhaits et besoins d'un adolescent, ainsi, si à 18 ans il reçoit son compte épargne bien garni, il sera très content de pouvoir se payer l'auto-école, un beau voyage ou sa première voiture ! 

vendredi 15 novembre 2013

Le jour où j'ai laissé mon fils à la baby-sitter

Mon fils allait bientôt avoir un an, j'avais épuisé tous mes congés, mon mari devait aller à un rendez-vous important. Que faire ?

Une jeune amie s'était proposé de le garder quand nous en aurions besoin, cela ne durerait que 3h, on s'est dit pourquoi pas !

Sauf que le pitchoune ne l'a pas entendu de cette oreille. Je l'avais pourtant prévenu de ce qui allait se passer, et il connaissait un peu quand même la personne qui allait rester avec lui, mais rien n'y a fait ! Après une courte sieste, monsieur a pleuré, pleuré, pleuré, il était inconsolable, il ne s'est calmé que lorsque je suis arrivée, et ce en moins de 10 secondes !

Certainement que nous n'avions pas choisi le meilleur moment, l'angoisse de la séparation a commencé à le gagner, et la seule autre personne en dehors de son père ou sa mère capable de la calmer, c'est sa puéricultrice attitrée à la crèche, et oui, il la cotoie depuis ses 3 mois !

Donc, aussi étrange que cela puisse paraître, si vous souhaitez de temps en temps confier votre petiot à une baby-sitter, surtout commencez tôt et qu'il la voie souvent, ainsi il aura eu le temps de tisser une relation de confiance avec elle avant ses 8 mois et ce fameux point de départ des angoisses de séparation !

Et croyez-moi, je sais combien il est difficile de les lâcher ! Pourtant, on n'a pas toujours le choix, et puis en dehors de notre rôle de mère, nous restons aussi des femmes qui avons parfois besoin de décompresser, de nous sentir "femme" pour quelques heures, et pas seulement mère.

Non pas que ce ne soit pas satisfaisant et agréable d'être mère, simplement, nous ne nous résumons pas à cela, nous avons besoin que s'épanouissent nos différents talents, les différents aspects de notre personnalité, les différents rôles que nous jouons !

Peut-être cette impossibilité pour mon fils de se consoler en notre absence est-elle amplifiée par le fait qu'il n'ait pas encore choisi de doudou ! Nous en avions choisi un dès avant sa naissance, il est toujours dans son lit, il nous a accompagné à la maternité, mais il n'y a jamais prêter grande attention. J'ai même poussé la fantaisie jusqu'à lui acheter son jumeau pour qu'il en ait un à la crèche ! Il faudra que je m'en assure, mais je pense qu'il fait plus décoration qu'autre chose !

D'un côté, ça m'arrange, pas d'objet à ne jamais oublier ...

De l'autre, si cela pouvait le rassurer et lui faire accepter d'être gardé par une baby-sitter, ce ne serait pas plus mal !

mercredi 23 octobre 2013

A devenir mère, j'ai de nouvelles envies professionnelles ?

Il y a des femmes qui adorent leur boulot, et pour quoi devenir mère n'y change strictement rien. 

Et puis il y en a, comme moi, pour qui devenir mère change tellement de choses, tellement profondément en nous, qu'on n'est plus pareille, qu'on a de nouveaux centre d'intérêts et qu'on souhaite s'investir dans le monde de la petite enfance. 

C'est pour cela que vous avez pu lire dans d'autres posts que je souhaiterais devenir doula et aussi éducatrice Montessori. 


Ce métier de doula, je l'ai découvert récemment, et je trouve que c'est important d'être bien accompagnée pendant la grossesse et l'accouchement, surtout si on n'a pas la chance de pouvoir bénéficier d'un suivi avec une sage-femme. 

La naissance est un voyage qu'on ne devrait pas faire seule. Pour moi, on a davantage besoin de soutien, de confiance, de réconfort, d'encouragement que de tout autre chose. La doula a ce rôle-là. Il ne nécessite pas de formation médicale, seulement une qualité d'être, d'empathie, et d'avoir soi-même accouché. 

J'ignore encore quand je pourrai mener ce projet à bien, mais il reste dans un petit tiroir de ma tête. 

Quant à Educatrice Montessori, c'est parti d'un autre constat criant : les faiblesses toujours croissantes de l'école traditionnelle. Je tiens à préciser que je ne jette pas la pierre aux enseignants, la majorité sont formidables et font ce qu'ils peuvent avec les moyens dont ils disposent. Non, j'en veux au système qui formate des esprits plus qu'il n'aide chacun à s'épanouir selon ce qu'il est. 

Vu la longue observation des enfants qui a conduit Maria Montessori à mettre sur pied sa pédagogie, elle est au plus près de leurs besoins, de leurs aptitudes ! 
Dans le système traditionnel, on se moque totalement des besoins et aptitudes des enfants, ils doivent se conformer à ce qu'on attend d'eux, tant pis si ils s'ennuient, si ils ont du mal à suivre parce que ça va trop vite, si ils sont dissipés parce que cela ne les intéresse pas ! 

L'école traditionnelle tue trop souvent le plaisir d'apprendre et c'est une calamité !

Le désir d'apprendre est puissant chez les tout-petits et écrit en nous de façon indélébile, quand il se brise, cela met grandement en péril l'avenir professionnel du jeune et c'est très dommage !

J'ai une amie qui aimerait mettre sur pied une halte-garderie ... une autre qui pense aussi à devenir doula ... 

Et si j'ai ces nouveaux projets, ce n'est pas que je ne n'aime pas mon métier, mon métier fait partie de ce que je suis, non ce qui ne me correspond plus, c'est le poste que j'occupe, pas assez d'humain, pas assez de sentiment d'utilité, et trop d'heures assise derrière un écran. 

vendredi 4 octobre 2013

Mon récit d'accouchement - Faites-vous confiance.





Je tenais à partager avec vous les grandes lignes de mon accouchement, cela pour vous rassurer ! En effet, j'en garde un excellent souvenir et je trouve ça important de partager un point de vue positif car beaucoup trop de gens sont là pour essayer de vous faire douter de vos capacités à mettre votre enfant au monde !
D'abord, je tiens à préciser que le plus important est d'être bien entourée et bien préparée.
Pour ma part, j'ai choisi d'être suivie par une sage-femme pendant toute ma grossesse. Clarisse me connait très bien, nous avons établi une relation de confiance qui m'a beaucoup rassurée pour le jour J. Mon cher mari s'est aussi beaucoup impliqué dès le début de la grossesse, il a donc aussi été d'un grand soutien pour l'accouchement.Pour la préparation, j'avais appris à bien respirer et à me détendre en piscine, c'était vraiment idéal. 

Nous avions aussi suivi des séances d'haptonomie à l'espace Clair de Lune, cela m'a bien aidée pour l'accouchement. D'abord, V. nous a fait un joli schéma où on voyait bien que le pic de douleur de la contraction est finalement très court dans la durée. Le voir sur le frigo m'a aidé à bien fixé ça dans ma tête. Ensuite, parler avec le bébé dès 5 mois de grossesse nous a aidé à tisser un lien très fort, utile pour travailler de concert pendant l'accouchement, et enfin, les séances de relaxation sont fondamentales pour arriver la plus détendue possible à l'accouchement. 

Pour le jour J, disons que j'ai commencé à avoir de petites pertes, j'ai appelé ma sage-femme qui m'a dit de voir si ça passait en prenant un bain. Tout cela a commencé donc un lundi soir, vers 19h, je l'ai appelée à 21h puis 23h. J'ai pris mon bain vers 1h du mat puis j'ai essayé de dormir sans y parvenir, je n'avais pas vraiment mal, mais je sentais bien que ça travaillait. A 7h du mat, j'ai dit à mon mari de rappeler ma sage-femme que je pensais vraiment que ce serait aujourd'hui. Lui ne me croyait pas trop, il ne me voyait pas souffrir donc il se disait que je fabulais un peu. Ma sage-femme est arrivée vers 8h30, elle m'a examiné et a vu que j'étais déjà dilatée à 6cm. On est alors partis pour la clinique. On s'est installé dans la salle "Nature", là nouvel examen, j'ai encore gagné un cm.

Toujours pas mal. Après cela a été plus long et éprouvant. D'abord une partie du col ne voulait pas s'effacer. Ensuite, bébé a dut faire 7/8 de tour sur lui-même pour présenter le plus petit côté de sa tête. J'ai souvent changé de position, j'ai pris un long bain bien chaud et puis finalement j'ai pris la position gynécologique pour pousser. Je dois dire que les femmes ont normalement une envie irrépressible de pousser mais je ne l'ai jamais ressentie. Mon fils est resté assez longtemps dans la phase juste avant l'expulsion, je poussais, il sortait un peu, puis il rentrait, cela a bien duré 45 min ! Il a un cœur très solide car son rythme n'a jamais diminué alors que certains enfants sortent par césarienne à ce moment car cela dure trop longtemps. Il a fini par sortir sans forceps ni ventouse. Comme vous le voyiez, je n'ai pas eu de péridurale. Pendant tout mon accouchement j'étais très détendue, je me suis concentrée sur une contraction à la fois et sur ma respiration. J'ai aussi fait beaucoup de "oooooooooohhh" pour détendre le diaphragme. 

La douleur était pour moi tout à fait gérable. Je suis sûre qu'elle l'était car, même avant ma grossesse, je m'étais toujours dit que je serais capable d'endurer l'accouchement sans anesthésie. J'en étais convaincue donc j'ai agi conformément avec ma conviction et le fait d'être massée et soutenue par ma sage-femme et mon mari, le fait qu'eux aussi me faisaient confiance, cela m'a grandement aidée. A la fin, je me sentais vraiment fatiguée, alors deux autres sages femmes sont arrivées pour m'encourager, le fait de les avoir tous les 4 à me supporter m'a donner la dernière énergie nécessaire pour que Petit Poyon naisse un mardi à 19h39. Si je compte depuis le début des pertes, cela a donc duré 22h de travail. 

Si j'ai une dernière recommandation c'est "soyez bien entourées, faites vous confiance".
Un accouchement est une expérience formidable et je vous assure que le vivre de cette façon vous rend très fière de vous et vous conforte aussi dans votre rôle de mère. "Si j'ai pu accoucher moi-même, alors je pourrai aussi bien élever mon enfant moi-même." Ne doutez pas de vous, les femmes accouchent depuis la nuit des temps, la majorité s'en sont bien sorti, il n'y a pas de raison pour qu'une femme jeune et en bonne santé n'y parvienne pas !