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mercredi 23 octobre 2013

A devenir mère, j'ai de nouvelles envies professionnelles ?

Il y a des femmes qui adorent leur boulot, et pour quoi devenir mère n'y change strictement rien. 

Et puis il y en a, comme moi, pour qui devenir mère change tellement de choses, tellement profondément en nous, qu'on n'est plus pareille, qu'on a de nouveaux centre d'intérêts et qu'on souhaite s'investir dans le monde de la petite enfance. 

C'est pour cela que vous avez pu lire dans d'autres posts que je souhaiterais devenir doula et aussi éducatrice Montessori. 


Ce métier de doula, je l'ai découvert récemment, et je trouve que c'est important d'être bien accompagnée pendant la grossesse et l'accouchement, surtout si on n'a pas la chance de pouvoir bénéficier d'un suivi avec une sage-femme. 

La naissance est un voyage qu'on ne devrait pas faire seule. Pour moi, on a davantage besoin de soutien, de confiance, de réconfort, d'encouragement que de tout autre chose. La doula a ce rôle-là. Il ne nécessite pas de formation médicale, seulement une qualité d'être, d'empathie, et d'avoir soi-même accouché. 

J'ignore encore quand je pourrai mener ce projet à bien, mais il reste dans un petit tiroir de ma tête. 

Quant à Educatrice Montessori, c'est parti d'un autre constat criant : les faiblesses toujours croissantes de l'école traditionnelle. Je tiens à préciser que je ne jette pas la pierre aux enseignants, la majorité sont formidables et font ce qu'ils peuvent avec les moyens dont ils disposent. Non, j'en veux au système qui formate des esprits plus qu'il n'aide chacun à s'épanouir selon ce qu'il est. 

Vu la longue observation des enfants qui a conduit Maria Montessori à mettre sur pied sa pédagogie, elle est au plus près de leurs besoins, de leurs aptitudes ! 
Dans le système traditionnel, on se moque totalement des besoins et aptitudes des enfants, ils doivent se conformer à ce qu'on attend d'eux, tant pis si ils s'ennuient, si ils ont du mal à suivre parce que ça va trop vite, si ils sont dissipés parce que cela ne les intéresse pas ! 

L'école traditionnelle tue trop souvent le plaisir d'apprendre et c'est une calamité !

Le désir d'apprendre est puissant chez les tout-petits et écrit en nous de façon indélébile, quand il se brise, cela met grandement en péril l'avenir professionnel du jeune et c'est très dommage !

J'ai une amie qui aimerait mettre sur pied une halte-garderie ... une autre qui pense aussi à devenir doula ... 

Et si j'ai ces nouveaux projets, ce n'est pas que je ne n'aime pas mon métier, mon métier fait partie de ce que je suis, non ce qui ne me correspond plus, c'est le poste que j'occupe, pas assez d'humain, pas assez de sentiment d'utilité, et trop d'heures assise derrière un écran. 

vendredi 4 octobre 2013

Mon récit d'accouchement - Faites-vous confiance.





Je tenais à partager avec vous les grandes lignes de mon accouchement, cela pour vous rassurer ! En effet, j'en garde un excellent souvenir et je trouve ça important de partager un point de vue positif car beaucoup trop de gens sont là pour essayer de vous faire douter de vos capacités à mettre votre enfant au monde !
D'abord, je tiens à préciser que le plus important est d'être bien entourée et bien préparée.
Pour ma part, j'ai choisi d'être suivie par une sage-femme pendant toute ma grossesse. Clarisse me connait très bien, nous avons établi une relation de confiance qui m'a beaucoup rassurée pour le jour J. Mon cher mari s'est aussi beaucoup impliqué dès le début de la grossesse, il a donc aussi été d'un grand soutien pour l'accouchement.Pour la préparation, j'avais appris à bien respirer et à me détendre en piscine, c'était vraiment idéal. 

Nous avions aussi suivi des séances d'haptonomie à l'espace Clair de Lune, cela m'a bien aidée pour l'accouchement. D'abord, V. nous a fait un joli schéma où on voyait bien que le pic de douleur de la contraction est finalement très court dans la durée. Le voir sur le frigo m'a aidé à bien fixé ça dans ma tête. Ensuite, parler avec le bébé dès 5 mois de grossesse nous a aidé à tisser un lien très fort, utile pour travailler de concert pendant l'accouchement, et enfin, les séances de relaxation sont fondamentales pour arriver la plus détendue possible à l'accouchement. 

Pour le jour J, disons que j'ai commencé à avoir de petites pertes, j'ai appelé ma sage-femme qui m'a dit de voir si ça passait en prenant un bain. Tout cela a commencé donc un lundi soir, vers 19h, je l'ai appelée à 21h puis 23h. J'ai pris mon bain vers 1h du mat puis j'ai essayé de dormir sans y parvenir, je n'avais pas vraiment mal, mais je sentais bien que ça travaillait. A 7h du mat, j'ai dit à mon mari de rappeler ma sage-femme que je pensais vraiment que ce serait aujourd'hui. Lui ne me croyait pas trop, il ne me voyait pas souffrir donc il se disait que je fabulais un peu. Ma sage-femme est arrivée vers 8h30, elle m'a examiné et a vu que j'étais déjà dilatée à 6cm. On est alors partis pour la clinique. On s'est installé dans la salle "Nature", là nouvel examen, j'ai encore gagné un cm.

Toujours pas mal. Après cela a été plus long et éprouvant. D'abord une partie du col ne voulait pas s'effacer. Ensuite, bébé a dut faire 7/8 de tour sur lui-même pour présenter le plus petit côté de sa tête. J'ai souvent changé de position, j'ai pris un long bain bien chaud et puis finalement j'ai pris la position gynécologique pour pousser. Je dois dire que les femmes ont normalement une envie irrépressible de pousser mais je ne l'ai jamais ressentie. Mon fils est resté assez longtemps dans la phase juste avant l'expulsion, je poussais, il sortait un peu, puis il rentrait, cela a bien duré 45 min ! Il a un cœur très solide car son rythme n'a jamais diminué alors que certains enfants sortent par césarienne à ce moment car cela dure trop longtemps. Il a fini par sortir sans forceps ni ventouse. Comme vous le voyiez, je n'ai pas eu de péridurale. Pendant tout mon accouchement j'étais très détendue, je me suis concentrée sur une contraction à la fois et sur ma respiration. J'ai aussi fait beaucoup de "oooooooooohhh" pour détendre le diaphragme. 

La douleur était pour moi tout à fait gérable. Je suis sûre qu'elle l'était car, même avant ma grossesse, je m'étais toujours dit que je serais capable d'endurer l'accouchement sans anesthésie. J'en étais convaincue donc j'ai agi conformément avec ma conviction et le fait d'être massée et soutenue par ma sage-femme et mon mari, le fait qu'eux aussi me faisaient confiance, cela m'a grandement aidée. A la fin, je me sentais vraiment fatiguée, alors deux autres sages femmes sont arrivées pour m'encourager, le fait de les avoir tous les 4 à me supporter m'a donner la dernière énergie nécessaire pour que Petit Poyon naisse un mardi à 19h39. Si je compte depuis le début des pertes, cela a donc duré 22h de travail. 

Si j'ai une dernière recommandation c'est "soyez bien entourées, faites vous confiance".
Un accouchement est une expérience formidable et je vous assure que le vivre de cette façon vous rend très fière de vous et vous conforte aussi dans votre rôle de mère. "Si j'ai pu accoucher moi-même, alors je pourrai aussi bien élever mon enfant moi-même." Ne doutez pas de vous, les femmes accouchent depuis la nuit des temps, la majorité s'en sont bien sorti, il n'y a pas de raison pour qu'une femme jeune et en bonne santé n'y parvienne pas !