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vendredi 4 octobre 2013

Mon récit d'accouchement - Faites-vous confiance.





Je tenais à partager avec vous les grandes lignes de mon accouchement, cela pour vous rassurer ! En effet, j'en garde un excellent souvenir et je trouve ça important de partager un point de vue positif car beaucoup trop de gens sont là pour essayer de vous faire douter de vos capacités à mettre votre enfant au monde !
D'abord, je tiens à préciser que le plus important est d'être bien entourée et bien préparée.
Pour ma part, j'ai choisi d'être suivie par une sage-femme pendant toute ma grossesse. Clarisse me connait très bien, nous avons établi une relation de confiance qui m'a beaucoup rassurée pour le jour J. Mon cher mari s'est aussi beaucoup impliqué dès le début de la grossesse, il a donc aussi été d'un grand soutien pour l'accouchement.Pour la préparation, j'avais appris à bien respirer et à me détendre en piscine, c'était vraiment idéal. 

Nous avions aussi suivi des séances d'haptonomie à l'espace Clair de Lune, cela m'a bien aidée pour l'accouchement. D'abord, V. nous a fait un joli schéma où on voyait bien que le pic de douleur de la contraction est finalement très court dans la durée. Le voir sur le frigo m'a aidé à bien fixé ça dans ma tête. Ensuite, parler avec le bébé dès 5 mois de grossesse nous a aidé à tisser un lien très fort, utile pour travailler de concert pendant l'accouchement, et enfin, les séances de relaxation sont fondamentales pour arriver la plus détendue possible à l'accouchement. 

Pour le jour J, disons que j'ai commencé à avoir de petites pertes, j'ai appelé ma sage-femme qui m'a dit de voir si ça passait en prenant un bain. Tout cela a commencé donc un lundi soir, vers 19h, je l'ai appelée à 21h puis 23h. J'ai pris mon bain vers 1h du mat puis j'ai essayé de dormir sans y parvenir, je n'avais pas vraiment mal, mais je sentais bien que ça travaillait. A 7h du mat, j'ai dit à mon mari de rappeler ma sage-femme que je pensais vraiment que ce serait aujourd'hui. Lui ne me croyait pas trop, il ne me voyait pas souffrir donc il se disait que je fabulais un peu. Ma sage-femme est arrivée vers 8h30, elle m'a examiné et a vu que j'étais déjà dilatée à 6cm. On est alors partis pour la clinique. On s'est installé dans la salle "Nature", là nouvel examen, j'ai encore gagné un cm.

Toujours pas mal. Après cela a été plus long et éprouvant. D'abord une partie du col ne voulait pas s'effacer. Ensuite, bébé a dut faire 7/8 de tour sur lui-même pour présenter le plus petit côté de sa tête. J'ai souvent changé de position, j'ai pris un long bain bien chaud et puis finalement j'ai pris la position gynécologique pour pousser. Je dois dire que les femmes ont normalement une envie irrépressible de pousser mais je ne l'ai jamais ressentie. Mon fils est resté assez longtemps dans la phase juste avant l'expulsion, je poussais, il sortait un peu, puis il rentrait, cela a bien duré 45 min ! Il a un cœur très solide car son rythme n'a jamais diminué alors que certains enfants sortent par césarienne à ce moment car cela dure trop longtemps. Il a fini par sortir sans forceps ni ventouse. Comme vous le voyiez, je n'ai pas eu de péridurale. Pendant tout mon accouchement j'étais très détendue, je me suis concentrée sur une contraction à la fois et sur ma respiration. J'ai aussi fait beaucoup de "oooooooooohhh" pour détendre le diaphragme. 

La douleur était pour moi tout à fait gérable. Je suis sûre qu'elle l'était car, même avant ma grossesse, je m'étais toujours dit que je serais capable d'endurer l'accouchement sans anesthésie. J'en étais convaincue donc j'ai agi conformément avec ma conviction et le fait d'être massée et soutenue par ma sage-femme et mon mari, le fait qu'eux aussi me faisaient confiance, cela m'a grandement aidée. A la fin, je me sentais vraiment fatiguée, alors deux autres sages femmes sont arrivées pour m'encourager, le fait de les avoir tous les 4 à me supporter m'a donner la dernière énergie nécessaire pour que Petit Poyon naisse un mardi à 19h39. Si je compte depuis le début des pertes, cela a donc duré 22h de travail. 

Si j'ai une dernière recommandation c'est "soyez bien entourées, faites vous confiance".
Un accouchement est une expérience formidable et je vous assure que le vivre de cette façon vous rend très fière de vous et vous conforte aussi dans votre rôle de mère. "Si j'ai pu accoucher moi-même, alors je pourrai aussi bien élever mon enfant moi-même." Ne doutez pas de vous, les femmes accouchent depuis la nuit des temps, la majorité s'en sont bien sorti, il n'y a pas de raison pour qu'une femme jeune et en bonne santé n'y parvienne pas !

8 commentaires:

  1. Je voulais partager avec vous un fibrant article sur la façon dont les femmes qui souhaitent accoucher à la maison, ou en tout cas reléguer le Dieu médecine au placard sont considérées : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2013/10/13/tu-mets-ta-vie-et-celle-de-ton-bebe-en-danger-idiote/

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  2. Très beau témoignage merci, c'est vrai que ça encourage souhaitant moi même avoir un accouchement le plus naturel possible.
    Sauf que je n'ai pas ta chance d'avoir un mari très investi comme le tien, le mien vit ça de beaucoup plus loin, du coup certaines parties de ton témoignage ne me rassurent guère car je me dis elle a réussi car...ben moi j'ai pas eu tout ça alors si ça se trouve ça ne marchera pas...enfin je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre.

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  3. C'est vrai j'avais mon mari et ma sage-femme pour me soutenir, l'important est d'avoir du soutien. Tu peux tomber sur une sage-femme extra, tu peux voir si tu peux être accompagnée de qq qui a envie de te soutenir en plus de ton mari, ou même à sa place. Tu sais assister à un accouchement, tout le monde n'a pas envie, faut pas se forcer. Puis tu peux aussi avoir de bonnes surprises, peut-être que pour ton mari, la grossesse ça semble très abstrait, et que le jour de l'accouchement, comme ça sera plus concret, il entrera en action. Parlez-en ensemble, de comment vous imaginez les choses, comment tu souhaiterais que ça se passe, et lui ...

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    1. En fait j'aimerais accoucher sans péridurale et lui a assez peur de me voir souffrir, il ne sait pas trop comment il pourra gérer ça...il pense que je devrais m'éviter des souffrances inutiles et prendre la péri. Et moi j'aimerais tenter sans ! De plus je ne pense pas que je pourrais le rassurer le jour "J" étant en plein travail. J'aurais besoin de son soutien avant tout ! Je ne sais donc pas trop quoi faire et suis preneuse en conseils :)

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  4. Ben déjà, si vous vous préparez bien, il est tout à fait possible de ne pas souffrir, ou pas trop souffrir ! Plus tu es détendues, plus tu acceptes les contractions, mieux tu respirent, moins tu souffres ! Donc pour t'inviter un max de souffrance, ton mari peut contribuer à une ambiance calme et sereine autour de toi ! Ensuite, si douleur il y a, elle n'es pas inutile, tout le monde se porte bien mieux sans péri, l'accouchement avance plus vite, le bébé n'est pas "shooté" à la naissance ... tu peux te lever directement après sa venue pour l'habiller ... Il y a de nombreux avantages !
    C'est pas ton mari qui aura besoin d'être rassuré le jour J, si tu gères bien, il ne mesurera pas ta souffrance comme insupportable, et il sera là pour toi. En revanche si tu est tellement stressée et tendue que tu hurles à la mort en l'insultant, c'est clair qu'il appellera lui même l'anestésiste pour que ça cesse ! ;-) Donc l'idée elle tjs la même : vous vous préparez au mieux pour que ça puisse se faire sans, et si le jour J, après avoir bien résisté, à un moment donné tu n'en peux plus, et bien il sera toujours temps de la réclamer ... sauf si évidemment tu es à dilatation complète ! Mais alors là tu seras trop fière d'avoir fait sans ! ;-) bon courage en tout cas !

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  5. grrr tout mon message a planté!
    Bon, je te disais Bravo, effectivement, c'est un très bel accouchement que tu as vécu là, et bravo aussi à ton mari d'avoir été présent pour te soutenir et vivre ce moment magique avec toi!
    C'est vrai qu'accoucher comme cela a dû te donner encore plus confiance en toi pour la suite!
    C'est un peu l'accouchement pour lequel je m'étais préparé pour mon 1er, mais le déclenchement a faussé la donne... Les douleurs étaient insupportables... Avec le recul de mon 2e accouchement, j'ai vu la différence. Ce fameux pic de douleur dont tu parles, il est effectivement très court! Et entre 2 contractions, tu peux te détendre, récupérer et rire un bon coup avec ton mari ou ta sage-femme. Mais avec le déclenchement, ce pic était continu, et toutes les 2 minutes, la douleur était décuplée... Si c'était à refaire, jamais je n'accepterais ce déclenchement. Et je le regrette, mais je pense que le "traumatisme" de ces contractions m'a empêché d'oser l'accouchement sans la péri.
    En tous les cas, j'espère (et je pense que ce sera le cas) que, si vous envisagez un 2e loulou, vous pourrez revivre l'accouchement de la même manière! En ce qui me concerne, nous on arrête là, donc je ne pourrais pas essayer ;)

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  6. Oui je pense aussi que le déclenchement est vraiment qqch d'horrible à vivre ... d'après ce que j'en ai lu ... si au moins il y a avait une raison valable de le faire, ça a un sens, moi ce qui m'horripile là-dedans ce sont tous les actes médicaux non nécessaires, mais qu'ils font pour respecter des protocoles rigides ! En tout cas, merci pour tout tes commentaires très intéressants !

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  7. Et parce qu'on en apprend tous les jours : "La Quiétude est une étape de l’accouchement qui me passionne de plus en plus et depuis que je la respecte dans ma pratique je n’ai pu que constater des avantages: moins de fatigue maternelle, moins de détresse foetale, moins de transferts et même moins de traumatismes obstétricaux. C’est logique, puisque la femme est encouragée à refaire ses forces et profiter de cette pause (dormir, manger), au lieu de pousser alors qu’elle n’a même plus de contractions efficaces. Rappelons-nous que l’utérus est le muscle le plus fort du monde et qu’on a besoin de sa participation pour faire sortir un bébé de notre corps, sans lui nos efforts seront vains. Biomécaniquement, quand la femme est complètement dilatée cela veut seulement dire que le bébé peut enfin passer à travers le col et descendre dans le canal vaginal. Si la femme est forcée de pousser contre son instinct à ce moment-là, elle risque de causer des microdéchirures au niveau des ligaments qui maintiennent le col et de provoquer des prolapsus qui pourront lui nuire tout au long de sa vie. C’est pourquoi il est plus logique d’attendre que l’utérus ait terminé de se reposer (après l’ascension de la montagne) et que les contractions reprennent." - Karine la sage-femme

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