Si vous me suivez depuis un certain temps déjà .... vous savez qu'en 2016 je suis passée par la case dépression, burn-out, ce qui m'a amené à interrompre mon activité professionnelle pour être en maladie.
En 2017 et 2018, j'ai accepté des postes par nécessité économique. Je cherchais quelque chose que je pouvais faire un certain temps pour renflouer mon compte en banque.
C'est seulement depuis fin 2018 que je suis plutôt en train de chercher un poste qui pourrait me convenir sur du plus long terme et m'apporter un certain épanouissement professionnel.
J'ai commencé à travaillé comme étudiante en boulangerie quand j'avais 16 ans, pour les "vrais" boulots, c'était juste après mes études de bibliothécaire, soit 5 ans plus tard ...
En juin 2019, j'aurai 34 ans, cela fait donc 13 ans que je suis sur le marché du travail.
J'ai eu l'immense privilège d'avoir pour la plupart des collègues sympathiques qui ont accepté de me former et de me venir en aide à chaque fois que j'en avais besoin.
Je garde un excellent souvenir de mes premiers mentors : Marc, Solange et Belinda, à l'agence Fortis Magnanerie. J'ai beaucoup appris à leurs côtés, et c'est important pour la confiance en soit d'avoir une première expérience professionnelle où on est apprécié et où on parvient à donner satisfaction.
Ce contrat arrivant à son terme, j'ai dégoté le poste de documentaliste à l'ONDRAF, c'est le poste que j'ai occupé le plus longtemps : 17 mois d'intérim avec Secretary Plus, avant de signer un contrat de 4 ans, j'ai terminé 3 mois avant l'échéance.
Et là aussi j'ai eu le grand privilège d'avoir des collègues formidables : William qui a commencé le même jour que moi, Maarten un super chef, Stéphane, Manuel, Annick, Robert, Danièle, et puis les petits nouveaux, qui sont arrivés après moi : Christophe, Xavier, Emma, Hervé et d'autres encore. J'ai aussi pu compter sur le support d'une équipe informatique de choc : Ludo, Michel, Pablo, Claude. Mes années ONDRAF restent une expérience professionnelle et humaine solide et formatrice. J'ai pu y relever des défis qui m'ont donné confiance en mes compétences.
Après une brève incursion dans le notariat, j'en suis revenue à mon métier de base : bibliothécaire, en écoles fondamentales. Travailler avec les enfants est quelque chose qui m'a beaucoup plu, et que j'aurais bien voulu poursuivre ... mais dans d'autres conditions de travail : courir dans tous les sens après les horaires et les enfants, ce n'était pas simple. Et là aussi j'ai rencontré de fantastiques collègues, passionnées par le travail, qui se donnent à fond pour les enfants, pour les faire progresser, et cela malgré, pour elles aussi, des conditions de travail parfois épouvantables. Je sais qu'elles continuent à donner le maximum et je ne cesserai jamais de militer pour une revalorisation complète du métier d'enseignant.
Tout cela pour dire quoi ?
Et bien que par chance, pour le moment, je suis en lice pour différents postes de bibliothécaire dans plusieurs communes belges. J'espère vraiment qu'une de ces offres me permettra d'obtenir une nouvelle opportunité professionnelle, un poste où je pourrai donner le meilleur de moi et m'épanouir.
Quand nous étions en secondaire, mon papa nous disait toujours : vous pouvez choisir le métier que vous voulez, mais soyez parmi les meilleurs dans ce que vous faîtes.
Il avait raison, cela ne sert à rien de choisir une vocation en fonction des métiers en pénuries si ils ne nous intéressent pas. On passe au moins 8h par jour au travail, pendant 40 ans si tout va bien, ce serait un non sens total de consacrer autant de temps à quelque chose d'inepte et pénible.
Pourtant, j'envisage aussi une reconversion professionnelle ... en réalité ce mot n'est pas exact dans mon cas, je ne cherche pas à fuir le métier de bibliothécaire, car je l'aime ce métier, non, je dirais plutôt que je cherche à ajouter une corde à mon arc, pour pouvoir aussi aller dans d'autres directions : la médiation, et la transmission des outils de la gestion de conflits aux jeunes et moins jeunes.
Ce que je voulais partager avec vous aujourd'hui c'est ceci : suivez vos rêves, ne limitez pas vos ambitions et surtout continuer d'apprendre, de découvrir et de vous amuser !!!
Quand on a un peu étudié le latin et qu'on sait que l'origine du mot "travail" signifie torture, on se dit qu'il est bien mal choisi, le mot métier est bien plus beau : "ministerium" en latin classique, signifiant à l'origine1«besoin», puis «service de détail».
Si l'oisiveté est la mère de tous les vices, je dirais comme Jean-Luc, mon maître de stage de 2e année : si tu choisis un métier que tu aimes, tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie. Il disait toujours que le jour où il aurait l'impression de travailler, il serait temps de changer d'occupation, et je pense que c'est ce qu'il a fait.
Et il n'est jamais trop tard pour faire le point et se demander ce que sont devenus nos rêves d'enfants.