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vendredi 8 décembre 2023

L'heure du bilan

Pour beaucoup de gens, le mois de décembre est celui lors duquel ils font le bilan de l'année écoulée. D'autres le font un peu avant leur anniversaire.



On dirait que je préfère décembre car me voici 4 ans plus tard presque jour pour jour après mon dernier article !

Je peux vous dire qu'en 4 ans bien des évènements se sont produits dans ma vie !

En janvier 2020 mon mari de l'époque est parti en voyage au Gabon, nous l'ignorions encore mais il ne rentrera pas avant septembre, ce fut son plus long voyage. 

Durant ces mois, il ne prenait que trop peu de nouvelles de notre fils resté avec moi, cela m'a choqué. Nous savions que notre mariage était sur la fin, mais avant qu'il parte je gardais un peu d'espoir ... En juin je lui ai proposé le divorce qu'il a directement accepté.

Le 21 juillet après quelques échanges sur meetic, je rencontrais celui qui deviendrait mon nouveau compagnon en personne avec son fils au parc nivellois. Covid obligeait à l'époque nous avions choisi un endroit où la rencontre serait agréable pour tous les 4, mais en vrai, qui va à un premier rendez-vous galant avec ses enfants ?... nous ... Les circonstances ont fait que, notre côté anticonformiste et un grain de pure folie ont fait le reste !

Et c'était un choix judicieux vu l'importance que nos enfants ont à nos yeux ! 

Moi qui ne m'intéressait pas à l'astrologie, un cancer et un scorpion ont rencontré un cancer et un scorpion ... nos enfants sont nés à 8 jours d'écart avec une année entre les deux, nous sommes nés à 4 jours d'écart avec 2 ans entre les deux ! 

C'était magique, merveilleux ... au bout du 3e rdv nous passion le weekend ensemble et nous en étions à décider d'emménager car nos domiciles respectifs étaient à royalement 146 km l'un de l'autre et nous étions tous deux locataires ...en bons cancers, il était pour nous hors de question d'être un couple qui ne se voit que les weekends ! Cela a pris 3 mois, nous avons trouvé un jolie maison au calme avec une magnifique vue dans le namurois dans laquelle nous avons emménagé en novembre 2020. 




J'étais totalement amoureuse et sur mon nuage même si j'avais quelques craintes car mon temps de trajet vers le travail s'en trouverait considérablement augmenté ... Cela allait de nouveau amener du stress dans ma vie, peut-être du surmenage et je voulais à tout prix éviter de retomber dans l'épuisement et la dépression ...

J'ai donc tenté de mettre en place tout ce qui serait nécessaire pour maintenir le cap ... avec plus ou moins de succès mais globlalement j'ai continué à travailler sans trop de difficultés. Un an plus tard, son père s'impliquant trop peu, j'ai changé mon fils d'école pour l'inscrire à proximité de mon nouveau domicile. 

J'ai entamé ma formation de médiatrice en septembre 2020 ... Le covid nous a vite interdit d'assister aux cours en présentiel ... 




Déjà que les cours à distance ce n'est pas du tout mon truc ... J'avoue ne pas m'être sentie à ma place dans le contenu de la majorité des cours ! 

C'était une grande déception surtout pour le cours de psychologie et communication ! Ce sont des matières qui me passionnent, sauf que je déteste Freud et la psychanalyse et que ce professeur était justement un adepte. Il nous a détaillé de façon théorique une floppée de maladies mentales (schizophrénie, bipolarité, j'en passe et des meilleures) et je ne comprenais pas le sens que cela avait pour notre futur métier de médiateur. En en discutant avec une amie, je compris que nous aurions besoin de détecter plutôt les comportements et attitudes qui pourraient nous faire penser qu'une personne ne serait pas apte à entrer dans une médiation ... Nous avions besoin de noter des détails très concrets (le regard fuyant, l'agitation, la répétition .... ) et en aucun cas de longues envolées théoriques. 

Le seul cours qui me plaisait était le cours de pratique de la médiation. Je me suis accrochée 3 mois, mais je ne suis pas parvenue à aller au bout de ma formation, je l'ai pourtant payée pendant près d'un an... 

J'ai acheté l'absence de regrets ! Au moins, j'ai essayé ! 

Comme vous l'aurez compris, cela ne m'a pas dégoutée du métier de médiateur, mais plutôt du chemin choisi pour y parvenir. J'ai laissé cela en suspens depuis lors. 

Quand le covid s'est éclipsé de l'avant de la scène, ce fut le signal de départ pour le commencement de la fin de mon couple. Bien sûr je l'ignorais. Je n'avais pas réalisé que la charge de travail de mon amoureux était bien moindre en cette période particulière car la mienne n'avait pas changé. 

Avec le temps, sa charge de travail est redevenue la même que celle qu'il connaissait avant le covid... Cet homme fait 2 temps pleins au lieu d'un et bien entendu il n'est payé que pour un seul ! 

Avec le temps, j'ai remarqué que je ne recevais plus l'attention dont je bénéficiais en période covid ! Evidemment, il n'avait plus le temps ... Les choses se sont dégradées au fil des mois, nous en avons parlé bien sur, il y a eu des moments d'efforts de sa part, des moments où nous envisagions une solution qui pourrait se mettre en place plus tard ... Il y a eu des vacances en famille, des weekends en amoureux ... 

J'ai beau l'aimer et être convaincue qu'il est un homme formidable à bien des égards, pour moi ... Il pêche sur un point fondamental, il se met la tête dans le sable quant aux blessures infligées dans son enfance en s'abrutissant dans le travail et il passe à côté de sa propre santé, de son fils et de moi. 

J'ai enduré cela aussi longtemps que j'ai pu, mais le temps qui passe est plus cruel avec les femmes qu'avec les hommes ! Nous avons une date de péremption, et je ne parle pas de nos capacités de reproduction, mais bien de notre sex-appeal ! Trouver une femme de 65 ans séduisante et sexy, il faut bien chercher, mais un homme : Sean Connery, Pierce Brosmans, Georges Clooney, Brad Pitt, Bruce Wilis, Will Smith, Tom Hanks ... et j'en oublie  ... 

En août 2023, j'ai décidé que c'en était fini de patienter, que je méritais mieux que des miettes d'attention, que tous les magnifiques cadeaux ne compensaient pas ce manque qui est ce qui me blesse le plus au quotidien. 

Mon année 2023 fut donc très mouvementée également sur le plan professionnel.

En janvier, mon super patron depuis juin 2019 est décédé de son 2e cancer suite à une dernière chimio qui fut celle de trop car elle ne terrassa en rien la maladie mais elle lui coupa l'appétit et affaiblit son corps comme il ne l'avait jamais été de toute sa vie. 

Ce fut pour moi un déchirement au niveau humain car en 3 ans et demi notre relation professionnelle était devenue une belle amitié, j'étais un peu la fille n'avait pas eu, ayant deux fils. 

Le cancer ayant quand même mis quelques mois à faire son oeuvre, je cherchais un poste et j'ai commencé dans une nouvelle entreprise dès la fin du congé scolaire. Comme j'étais encore en préavis, j'ai demandé à commencer d'abord 3 jours par semaine pour éviter de devoir trop payer d'impôts l'année prochaine (si j'avais doublé mon salaire en cumulant deux 4/5). Cela me permettait d'avoir aussi du temps pour moi. 

Ce nouveau patron qui était une connaissance d'un ami m'a offert un CDI mais nous étions d'accord que les premières semaines seraient un essai de part et d'autre et que nous ferions le point pour mesurer notre adéquation. Au bout d'un moment il sortit à ma collègue et moi que nous étions toutes les deux "en dessous de ses attentes". J'ai donc recommencé à chercher un poste, malheureusement il m'a virée en mars avant que j'en ai retrouvé un, et il a viré ma collègue une semaine plus tard. 

Retour à la case chomage.

Avec les indemnités reçues de mon super patron, je me suis offert une fomation en ligne pour devenir biographe dès fin janvier 2023. La professeur est vraiment géniale. 




Le 23 mai j'ai commencé un nouveau poste de secrétaire pour un cabinet d'avocats. L'endroit était à proximité de mon domicile et me plaisait beaucoup, je remplaçais une dame restée plus de 20 ans et qui partait en retraite, ma collègue directe était tout à fait sympatique et là depuis 18 ans, je pensais vraiment que ce serait mon dernier poste ! 

Malheureusement, mon poste était un temps plein et c'était donc difficile de continuer à m'investir dans ma formation de biographe. Après une longue pause, je m'y suis enfin remis en décembre.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je fus convoquée dans le bureau d'un associé pour m'entendre faire certains reproches justifiés, d'autres absolument pas, fin août ! Néanmoins, j'avais décidé de quitter mon compagnon, j'avais trouvé un appartement à acheter à proximité de ce super boulot, mon dossier crédit était en décision à la banque ... donc une part de moi a fait l'autruche et n'a pas voulu entrevoir que j'allais être à nouveau remerciée... 

Ce qui ne manqua pas d'arriver le 11 octobre 2023. Le soir même, j'appelais mon papa qui m'aidait financièrement à acquérir l'appartement, pour lui demander quoi faire, il me dit de ne rien dire à la banque, que c'était une bonne affaire, que je devrais bien habiter quelque part et que de toute façon je devrais retrouver du boulot. 

Ils me payaient un mois de préavis, et moi j'eu besoin deux semaines en mode zombie pour encaisser le choc. C'est l'enthousiasme de mon fils pour ce nouveau départ et surtout ce nouvel appartement qui me sorti du tunnel, je ne voulais pas le décevoir ! 

Ce projet d'avoir un bien immobilier à moi seule pour ma retraite me tenait à coeur depuis un moment et je l'aurais réalisé même si j'étais restée en couple avec mon compagnon. 




Je me suis réinscrite sur les sites de rencontre en août et avec naiveté je pensais que cela se passerait comme en 2020 ... et ce fut totalement différent !

4 mois plus tard, j'ai fait plusieurs belles rencontres amicales, mais surtout plusieurs rencontres où les hommes se sont avérés menteurs et lâches, le premier lui se mentait surtout à lui-même ... donc je ne lui en ai pas voulu. 

Il m'en reste un, qui me plait beaucoup ... une chose nous sépare pourtant, et il a senti tout de suite quand il en a parlé de vive voix au 2e rendez-vous combien cela me refroidissait : dans un coin de sa tête, à 41 ans, il veut concevoir d'autres enfants. 

J'ai maintenant 38 ans, je suis en obésité (que ce mot est moche mais c'est la réalité) et j'ai fait une dépression et un burn-out quand mon fils avait 3 ans ! (il vient d'en avoir 11) Les signaux sont donc plutôt au rouge chez moi ... Je m'étais dit que si je faisais plusieurs enfants ce serait avant mes 35 ans et je suis ravie que mon fils soit plus autonome ... en plus un enfant en énergie, en attention et même en argent ... cela coûte une fortune !

Et pourtant ... me coeur me dit que ce serait vraiment trop dommage de laisser filer un homme merveilleux à cause de cette divergence ... Surtout qu'il n'est pas du tout pressé, nous pourrions prendre le temps de tisser une véritable relation solide, moi de parvenir à perdre du poids ... La question est de savoir si lui en aura autant envie que moi ! Affaire à suivre. 




Pour ce qui est du professionnel, il y a peu d'offres en ce moment, mais j'ai quelques recrutements sur le feu pour des postes intéressants ... D'autres vont s'ouvrir d'ici fin janvier 2024 ! 

J'espère que 2024 me réservera les cadeaux auxquels mon coeur aspire. 

Les perspectives sont engageantes, je commence encore un nouveau chapitre de ma vie. Il est rempli de gens merveilleux et de beaux projets, j'ai hâte ! 



jeudi 5 décembre 2019

Merci la Vie .... Merci à moi.

Ce soir, j'ai envie de dire :

- Merci la Vie

- Merci à celui ou celle qui veille sur moi là-haut ... je sais de toi que tu es d'une Nature différente de la nôtre, tellement différente qu'elle dépasse notre entendement et nos facultés mentales, pourtant tu existes, c'est ma conviction profonde, tu ne corresponds juste pas au portrait qu'on m'a trop fait de toi, tellement mesquin, médiocre, orgueilleux, autoritaire et violent ! 
Je sais que celui qui veille surmoi là-haut est Amour ... et que l'Amour est la force la plus puissante de l'univers et que c'est ce qui crée la Vie et la Beauté, et le Sens de ma vie, que j'ai choisi de lui donner. 



- Merci à moi, d'avoir fait le chemin que j'ai parcouru jusqu'ici ! Vous l'avez lu, fameux chemin semé d'embûches, et pourtant aussi si beau parfois ! 

- Et si il y a un talent que je me reconnais, c'est celui de savoir créer et nourrir des liens humains, des amitiés, des amours ... et de m'émerveiller des talents des autres, c'est une immense satisfaction pour moi de regarder travailler quelqu'un de passionné par ce qu'il fait ! Et c'est un immense plaisir pour moi de voir des gens aimer leur vie et réussir, et ce sont ces personnes merveilleuses dont je choisis de m'entourer. 

Alors oui, si on cherche bien, nous sommes tous merveilleux et uniques, simplement certains n'en ont pas conscience et certains font tout pour montrer au monde ce qu'il y a de pire en eux ... leur souffrance n'a pas trouvé d'autres moyens pour s'exprimer et c'est bien triste ... un jour peut-être. 

- J'ai une amie et coach qui a d'autres multiples talents et bien sûr c'est moi qui ai choisi de lui faire confiance et d'avancer avec elle, c'est un privilège immense de la côtoyer, et je suis très émue en repensant à tout ce qu'elle a réussi à réparer en moi car c'est bien de cela qu'il s'agit. 

J'ai eu des parents ordinaires qui se débattaient avec leurs propres difficultés, qui étaient animés des meilleures intentions et qui ont par ailleurs de grandes qualités, et pourtant je ne suis pas du tout sortie indemne émotionnellement, psychologiquement de mon enfance, j'ai coutume de dire, que je n'ai rien subi de "grave" en effet pas de quoi défrayer la rubrique des faits divers, en apparence tout était parfaitement normal, parce que nous vivons dans un monde où paraître et fonctionner, faire fonctionner la société de consommation c'était cela vivre. 

La construction intérieure, la connaissance de soi, une sexualité vivante et épanouie, la réalisation des rêves les plus fous qu'on peut avoir .... tout cela n'existait pas. 

Ce chemin-là, le chemin vers moi-même j'ai tenté depuis mes 10 ans de le faire à travers l'écriture, c'était ma seule soupape, presque le seul lieu où je pouvais vraiment être tout à fait moi-même, sans censure, sans jugements .... enfin presque ... 

A 17 ans, grâce à un formidable professeur de poésie, J.R. se reconnaitra si il lit ses lignes ... j'ai découvert l'écriture automatique ... un sas où laisser sortir mes pensées. 

En dehors de cela, je voulais être une petite fille et une jeune femme qui mérite l'amour, la reconnaissance, l'approbation, l'attention, les encouragements, l'appréciation, et j'ai tout fait pour, et cela marchait bien ... mais quel prix j'ai eu à payer ... 

C'était tellement cher qu'à 21 ans j'étouffais littéralement, je me suis sauvée ... j'ai choisi enfin par moi-même en n'écoutant plus personne ... 
Toutes les grandes décisions de ma vie à partir de ce moment-là, je les ai prises pour moi dans l'incompréhension parentale totale ... ou presque ... en l'écrivant je me rend compte que je leur ai simplement montrer de façon limpide combien ils étaient passés à côté de moi, de mon vrai moi ... qui ne les intéressait pas, qui leur faisait peur certainement ... qui les plongeait dans la perplexité. 

C'était une façon de leur envoyer à la figure : "Vous ne voulez pas savoir qui je suis, je ne peux pas être qui je suis avec vous ? Ok, alors je prends mes clics et mes clacs, et tampis pour vous, rien à faire de vos souhaits pour moi, de votre souffrance ... on ne m'accepte pas telle que je suis, j'arrête de souffrir ici, je m'en vais ! Je n'ai plus besoin de vous."

C'est hard de ne pas trouver d'autre choix que de dire cela à ses parents, implicitement. 

Je pense qu'on reçoit toujours ou presque, la juste mesure de ce qu'on donne à ses enfants. On moissonne ce que l'on sème d'une certaine façon. 

A 27 ans quand j'ai rencontré mon fils, grâce à mes lectures, j'avais choisi d'observer, de sentir, et d'essayer de comprendre avant tout et de combler ses besoins à lui, c'était à moi de m'adapter à lui, je n'allais pas violemment le forcer à s'adapter à moi. 

Parce qu'en effet, forcer un nouveau-né à s'adapter à nous, même si c'est fait en toute bonne foi, par pure ignorance, et avec une certaine douceur, c'est en réalité terriblement violent ... et le pire c'est qu'entre mes parents et moi, cela n'a jamais cessé. 

Je suis devenue adulte, je les ai donc forcés moi aussi à s'adapter à moi ... avec politesse et une extrême fermeté, usant parfois d'une menace implicite. En l'écrivant, je n'en suis pas très fière, et en même temps, je leur ai rendu la juste monnaie de la pièce qu'ils m'avaient donnée. 

Aujourd'hui, à 34 ans, dans ma vie plus sereine et davantage connectée à moi-même, les relations avec mes parents sont apaisées, et malgré tout, l'amour lui a toujours été présent de part et d'autre, un amour terriblement imparfait de part et d'autre, bien réel. 
Les relations ne sont pas totalement exemptes de souffrances, d'inquiétude, de frustration, de part et d'autre, j'en ai bien conscience ... nous avons fini par accepter, c'était la seule voie, et pourtant il y a des choses bien difficiles à accepter. 

Je suis au tournant d'une nouvelle étape de ma vie. 



Comme vous le lisiez peut être dans mon précédent article, je me suis réconciliée avec le travail, j'entame normalement bientôt une formation de médiatrice. 

Ma dernière psy m'a dit un jour que devenir médiatrice, résoudre des conflits, c'était une belle façon de transcender les difficultés dans lesquelles j'ai grandi d'en faire quelque chose de positif et c'est tout à fait juste. 

Bien sûr à l'heure qu'il est, le défi me fait un peu peur malgré tout, alors je me donne le temps d'apprendre, je ne me fixe pas d'échéance ni d'objectifs précis, c'est trop tôt, et si je parviens déjà à mieux gérer mes conflits intérieurs ce sera un grand atout pour parvenir à être compétente dans ce métier ! Trouver la juste posture, celle qui sera aidante, facilitatrice pour les personnes que j'aurai à écouter. 

 Et la réalité d'un métier se découvre dans la pratique, l'avenir me dira si c'est vraiment cela ma voie .... et en même temps, j'ai toujours, depuis aussi loin que je me souvienne, imaginé que ma vie professionnelle serait multiple ... quand j'avais 8-10 ans, je disais que je serai libraire, architecte et couturière ... : de l'information, du savoir, des rencontres, et créer de la beauté ... c'est cela que je voulais, que les gens se sentent bien (dans leur maison, dans leurs vêtements).

Je n'ai pas fait les études nécessaires pour cela, ceux qui ont lu plusieurs articles de mon blog l'auront compris, je suis bibliothécaire de formation, mon rêve de gosse de libraire a donc eu une place dans mes choix de jeune adulte ! C'est le seul ... pour des raisons économiques, après l''enseignement secondaire général, je voulais le chemin le plus court vers le monde du travail : vers l'indépendance financière, vers le fait de quitter mes parents !!! Diplômée en juin, je les ai quitté mi juillet si mes souvenirs sont exacts ! J'avais 21 ans, ma vie à moi commençait, j'étais amoureuse, sur mon nuage et tout irait très bien .... 

La rencontre avec le mur de la réalité a été un peu moins rose ... Cela m'a construit. 
Nos propres choix et décisions nous construisent plus que de passer sa vie à attendre et à subir. Ce fut parfois dur et douloureux, ce fut formateur. 

J'en reviens à ce que je disais pour commencer, Merci à moi d'avoir pavé mon chemin avec ces carreaux qui resplendissent de 1000 couleurs. 

La beauté est dans le regard.


 

vendredi 22 novembre 2019

Réconciliée avec le travail


Quand j'ai ouvert mon blog, j'ai vu avec horreur que je n'avais plus rien publié depuis avril, et que le dernier article était celui qui concernait mes choix religieux. 

Et franchement ce n'est pas la vitrine que je souhaite montrer en premier, car au final, c'est assez anecdotique et loin de me définir. 

Ainsi, je viens vous parler d'un autre sujet. 

J'ai commencé à travailler dès la fin de mes études à 21 ans. 

Pendant 7 ans j'ai pu enchaîner les boulots sans interruption car j'étais toujours prévenue suffisamment tôt de la suite réservée à la fin de mes contrats. 

Et puis il y a eu un poste où j'ai été virée sans grand préavis, c'était mon premier CDI, pas de bol. 

Je suis retournée à la maison m'occuper de mon fils de 18 mois, il était ravi bien sûr. 

J'ai mis 6 mois à retrouver un poste, où je suis restée deux années scolaires, avant de tomber en burn-out et dépression, ça c'était en 2016. 

Entre 2016 et 2019, j'ai de temps en temps été forcée de retravailler pour des raisons financières, mais c'était des missions courtes, et ça me demandait vraiment beaucoup de ressources. 

Par contre en juin 2019, je me sentais vraiment prête, motivée, solide. 

Et bien sûr, l'univers, Dieu, la Vie ... n'a pas manqué de me faire le cadeau du poste que j'occupe aujourd'hui. 

Mon travail est correctement payé, j'ai des horaires flexibles en fonction de moi, mon patron est très sympa et compréhensif, il fait tout ce qu'il peut pour que je sois bien, il me fait confiance, il apprécie mon travail. Que demandez de plus ? 

Et bien comme je n'hésite jamais longtemps à demander ... je voulais une augmentation, et me passer de l'agence d'intérim ... 

D'ici 3 semaines ce sera chose faite, il est en train de toute mettre en place pour mon 2e CDI !!! Et cette fois, j'ai vraiment le sentiment que tout se passera bien. 

Même si je sais qu'il compte achever son activité en 2022, ça me donne déjà de belles perspectives ! 




Oui trouver le poste qui me convient n'a pas été simple, j'ai souvent travaillé avec de chouettes collègues, mais les conditions de travail, les horaires très rigides, le manque de supervision, il y a souvent eu des difficultés. 

Aujourd'hui, je me sens vraiment bien au travail. 

Et tout cela, c'est grâce à tout ce que j'ai fait comme travail sur moi, déjà pour clarifier mes attentes, ensuite pour oser demander, oser essayer de changer de secteur. 

Alors je voudrais simplement terminer en vous disant, à vous qui ne vous épanouissez pas au travail en ce moment : 

               "Ose rêver de mieux, ose demander ce que tu souhaites vraiment, ose changer de voie, ose investir dans des formations, ose penser que le changement est possible et qu'il arrivera quand tu seras prêt(e) à le recevoir. " 

Nous consacrons entre 30 et 40h au travail chaque semaine, cela ne peut pas servir uniquement à gagner de l'argent, non, cela est aussi un lieu de partage, d'épanouissement, et si cela ne l'est pas, trouve le moyen que cela le devienne, c'est dans tes mains, et tu le mérites !!! 


mercredi 10 avril 2019

Pourquoi prendre le baptême Témoin de Jéhovah était la plus belle erreur de ma vie


Cela fait quelque jours que j'ai envie de vous parler de mon cheminement religieux. 

Ceux qui me connaissent le savent, quand j'avais 7 ans, ma maman catholique a rencontré les témoins de Jéhovah ... au bout de 5 ans, elle a pris le baptême. 

Ma mère a été mère au foyer durant tout son mariage (et d'ailleurs elle l'est toujours), vous imaginez donc tout le temps qu'elle passait avec nous 5, et comme j'étais très proche d'elle, et que selon ce que j'ai découvert dans le Test de l'Ennéagramme grâce à ma super coach, je me suis construite autour de la blessure selon laquelle il fallait que je fasse tout mon possible pour mériter l'amour de ma mère ... 

Et donc après avoir déçu et peiné ma marraine, mon père, ma grand-mère, après avoir déçu le seul homme qui a toujours été de mon côté et m'a soutenue en croyant en moi ... j'ai moi aussi pris le baptême à 19 ans ... 

Le plus drôle dans l'histoire est que ma mère ne me sentait pas prête, et elle avait raison ! Seulement n'ayant aucun argument clair et convaincant à me proposer ... c'est le premier choix que j'ai fait sans son approbation .... Et en l'écrivant je me dis que c'est carrément fou, de faire un choix que ma mère désapprouve pour mériter son amour ... 

Vu que j'ai fait ce choix pour de mauvaises raisons ... il était clair que je ne pouvais pas tenir sur la longueur ... j'ai donc été excommuniée une première fois deux ans plus tard, puis j'ai fait une pause pour vivre mon premier mariage, puis j'ai voulu revenir, et c'est là, à Schaerbeek, que j'ai rencontré mon mari actuel ... un homme que j'ai vite eu dans la peau, tellement que cet amour m'a donné envie d'un bébé avec lui, alors que je n'en voulais pas spécialement ...

Et là j'ai encore été excommuniée, puis lui aussi, puis il a pu être réintégré, puis moi plus tard ... 

Et puis est arrivée la dépression et là j'ai décidé de quitter cette organisation une fois pour toute. 

Pour ceux qui l'ignorent, les témoins de Jéhovah ont une morale très stricte et donc quand on y déroge, on est mis à l'écart, excommunié, cela signifie qu'à moins de travailler avec vous ou de vivre sous le même toit, les autres membres de la communauté sont censés réduire au maximum tous les contacts avec vous. Par ce chantage affectif, ils espèrent vous pousser à vous humilier suffisamment, vous confondre sincèrement en regrets et manifester un repentir qui vous vaudra la réintégration. Seuls les anciens de la congrégation sont autorisés à vous encourager spirituellement. Vous êtes censés venir aux deux réunions hebdomadaire et vous asseoir discrètement pour écouter attentivement et suivre les versets dans votre Bible, chanter, tout cela sans que personne d'autre que les anciens ne puisse vous adresser un bonjour. Evidemment certains plus tendres vous sourient, ou manifeste leur soutien sans paroles. Et il s'agit d'endurer cela pendant des mois ... ce que j'ai fait, deux fois. 

Après réflexion, je me suis dit que c'était une procédure indigne d'un Dieu d'amour ... et que les TJ comme beaucoup trop de religieux réduisent Dieu à beaucoup de mesquinerie et qu'il est certainement horrifié de ce que des gens osent dire et faire en son nom. La cohérence reste quelque chose d'important à mes yeux car elle me simplifie énormément la vie. Sauf que pour concilier les différents versets de la Bible qui sont sensés s'équilibrer et se répondre, et bien pour moi, c'était une sacrée prise de tête ! 

Pour moi le commandement fondamental et suffisant c'est d'aimer son prochain comme soi même ... et c'est pour moi la seule façon d'aimer Dieu. Je pense que son Amour couvre toutes les mesquineries et que son acceptation est inconditionnelle car il comprend tellement mieux qui nous sommes et pourquoi nous agissons. 

En conséquences, je vis ce que les témoins de Jéhovah proscrivent, je prends dans la Bible ce qui me convient, et je laisse de côté ce qui me tracasse l'esprit, ce qui m'apporte culpabilité, conflits intérieurs et contradictions inconciliables. 

Et j'en suis bien plus heureuse et épanouie, je trouve ma place. 

Et cela, je le dois à Marianne Williamson, et son livre :"Un retour à l'Amour", qui m'a énormément inspiré. 


Depuis que je sais lire la Bible, mon verset préféré, dont ma chère maman trouvait que je pervertissais le sens est : " Il n'y a pas de crainte dans l'amour, l'amour parfait jette dehors la crainte, parce que la crainte est un frein." 

Vous imaginez bien que lorsque j'ai rencontré Williamson qui écrit : "L'amour est ce avec quoi nous sommes nés, la peur est ce que nous avons appris, tout le parcours spirituel consiste à désapprendre la peur pour faire à nouveau régner l'amour dans nos cœurs", cela ne pouvait que faire écho. 

Je ne nie pas l'impact positif que cette religion peut avoir dans la vie d'autres personnes, d'ailleurs mon cher mari en est un exemple vibrant car il a utilisé la Bible pour se connaître lui-même et travailler sa personnalité, se débarrasser de ce qu'il considère comme défauts ou traits de caractères indésirables. 

Les publications des TJ ne m'ont pas aidée à faire cela, certainement que mon cœur était fermé, mes oreilles sourdes à cause du vocabulaire utilisé, à cause de tout ce : "fais cela pour mériter l'amour de Dieu, des autres ..." a posteriori, je pense que cela me traumatisait tellement comme sous-entendu, que je ne pouvais juste pas l'entendre. 

Ce qui m'a permit de faire ce travail sur moi, et qui n'est pas encore terminé, c'est la Communication Non Violente (ou CNV) de Marshall Rosemberg, dont j'ai déjà grandement parlé sur mon blog. 

Par contre, il est certain que lorsque l'on fait quelque chose pour de mauvaises raisons, et que notre choix manque de conscience, c'est à dire qu'on ne mesure pas précisément de tout son être les implications à long terme ... il est difficile qu'il en résulte uniquement des choses positives. 

Aujourd'hui, je revendique donc le droit de me tromper, de changer d'avis, de m'orienter un peu différemment et pourtant d'être acceptée telle que je suis. Il paraît que cela fait de moi quelqu'un d'orgueilleux, égoïste, et exigeant. Je suis ok avec le fait que c'est exigeant, mais pas avec l'étiquette orgueilleuse, ou égoïste, car pour moi, pour ma survie psychique, ce choix est vital, et je pense que si ma mère se souvient de la nécessité qu'elle a ressentie jadis à prendre son baptême, il s'agissait pour elle de quelque chose de vital, et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle n'a jamais dérogé à son choix et qu'elle est toujours restée cohérente vis-à-vis de ses convictions malgré leur impact sur la vie familiale au sens large. 

Il reste qu'elle avait environ 39 ans, (j'en aurai bientôt 34), quand elle a pris cet engagement, elle avait déjà vécu un mariage, 5 grossesses, le monde du travail, la vie de mère au foyer, elle avait suffisamment vécu, comme moi aujourd'hui, pour faire un choix plus conscient, plus raisonnable, avec de meilleures motivations et répondant à des nécessités qu'elle avait déjà pu explorer patiemment. 

En écrivant cela, je me rends compte à quel point, je l'ai imitée malgré moi, et surtout pas sur les aspects qu'elle aurait souhaité. 

Je pense que ma mère est un être libre qui a choisi le cadre dans lequel sa liberté s'épanouit, et en réalité, là dessus, je suis exactement pareille, nos différences résident dans le cadre que je me choisis. 

Au final, je pense que c'est pour cela que je vis si mal le fait qu'elle ne parvienne pas à accepter que mon bonheur est possible en dehors de son cadre, celui qu'elle s'est choisi, et qu'elle ne puisse pas se réjouir de me voir heureuse et pourtant différente et en même temps pas si différente que cela. 

Elle comme moi, nous restons des femmes entières, qui allons jusqu'au bout de nos convictions, et des personnes honnêtes n'ayant rien à cacher, mais se soustrayant aux autorités que nous ne reconnaissons pas sans culpabiliser. Nous restons des femmes aimantes et généreuses, serviables et conciliantes ... jusqu'à un certain point, celui qui met en péril notre intégrité psychique. 

Je sais qu'au fond nous nous aimons, parce qu'elle est faite d'un bois tendre, et intérieurement, je reste cette petite fille qui souhaite juste une famille unie et heureuse autour d'elle, alors quand je vois les souffrances morales qu'elle s'inflige à cause des croyances limitantes qu'elle peut avoir, cela me rend triste et provoque en premier l'élan de vouloir l'aider, malgré elle. Heureusement, je suis aussi adulte, alors j'ai appris à lâcher-prise pour me rappeler que chacun construit sa vie et ouvre les yeux quand il est prêt et comme il veut ... ou pas ! 

Chacun moissonnera ce qu'il aura semé, et sincèrement je moissonne déjà et je n'ai aucune peur pour la récolte finale ! 







mardi 19 mars 2019

Un nouveau tournant professionnel

Si vous me suivez depuis un certain temps déjà .... vous savez qu'en 2016 je suis passée par la case dépression, burn-out, ce qui m'a amené à interrompre mon activité professionnelle pour être en maladie. 

En 2017 et 2018, j'ai accepté des postes par nécessité économique. Je cherchais quelque chose que je pouvais faire un certain temps pour renflouer mon compte en banque. 

C'est seulement depuis fin 2018 que je suis plutôt en train de chercher un poste qui pourrait me convenir sur du plus long terme et m'apporter un certain épanouissement professionnel. 


J'ai commencé à travaillé comme étudiante en boulangerie quand j'avais 16 ans, pour les "vrais" boulots, c'était juste après mes études de bibliothécaire, soit 5 ans plus tard ... 


En juin 2019, j'aurai 34 ans, cela fait donc 13 ans que je suis sur le marché du travail. 


J'ai eu l'immense privilège d'avoir pour la plupart des collègues sympathiques qui ont accepté de me former et de me venir en aide à chaque fois que j'en avais besoin. 


Je garde un excellent souvenir de mes premiers mentors : Marc, Solange et Belinda, à l'agence Fortis Magnanerie. J'ai beaucoup appris à leurs côtés, et c'est important pour la confiance en soit d'avoir une première expérience professionnelle où on est apprécié et où on parvient à donner satisfaction. 


Ce contrat arrivant à son terme, j'ai dégoté le poste de documentaliste à l'ONDRAF, c'est le poste que j'ai occupé le plus longtemps : 17 mois d'intérim avec Secretary Plus, avant de signer un contrat de 4 ans, j'ai terminé 3 mois avant l'échéance. 


Et là aussi j'ai eu le grand privilège d'avoir des collègues formidables : William qui a commencé le même jour que moi, Maarten un super chef, Stéphane, Manuel, Annick, Robert, Danièle, et puis les petits nouveaux, qui sont arrivés après moi : Christophe, Xavier, Emma, Hervé et d'autres encore. J'ai aussi pu compter sur le support d'une équipe informatique de choc : Ludo, Michel, Pablo, Claude. Mes années ONDRAF restent une expérience professionnelle et humaine solide et formatrice. J'ai pu y relever des défis qui m'ont donné confiance en mes compétences. 


Après une brève incursion dans le notariat, j'en suis revenue à mon métier de base : bibliothécaire, en écoles fondamentales. Travailler avec les enfants est quelque chose qui m'a beaucoup plu, et que j'aurais bien voulu poursuivre ... mais dans d'autres conditions de travail : courir dans tous les sens après les horaires et les enfants, ce n'était pas simple. Et là aussi j'ai rencontré de fantastiques collègues, passionnées par le travail, qui se donnent à fond pour les enfants, pour les faire progresser, et cela malgré, pour elles aussi, des conditions de travail parfois épouvantables. Je sais qu'elles continuent à donner le maximum et je ne cesserai jamais de militer pour une revalorisation complète du métier d'enseignant. 


Tout cela pour dire quoi ? 


Et bien que par chance, pour le moment, je suis en lice pour différents postes de bibliothécaire dans plusieurs communes belges. J'espère vraiment qu'une de ces offres me permettra d'obtenir une nouvelle opportunité professionnelle, un poste où je pourrai donner le meilleur de moi et m'épanouir. 


Quand nous étions en secondaire, mon papa nous disait toujours : vous pouvez choisir le métier que vous voulez, mais soyez parmi les meilleurs dans ce que vous faîtes. 


Il avait raison, cela ne sert à rien de choisir une vocation en fonction des métiers en pénuries si ils ne nous intéressent pas. On passe au moins 8h par jour au travail, pendant 40 ans si tout va bien, ce serait un non sens total de consacrer autant de temps à quelque chose d'inepte et pénible. 


Pourtant, j'envisage aussi une reconversion professionnelle ... en réalité ce mot n'est pas exact dans mon cas, je ne cherche pas à fuir le métier de bibliothécaire, car je l'aime ce métier, non, je dirais plutôt que je cherche à ajouter une corde à mon arc, pour pouvoir aussi aller dans d'autres directions : la médiation, et la transmission des outils de la gestion de conflits aux jeunes et moins jeunes. 


Ce que je voulais partager avec vous aujourd'hui c'est ceci : suivez vos rêves, ne limitez pas vos ambitions et surtout continuer d'apprendre, de découvrir et de vous amuser !!! 


Quand on a un peu étudié le latin et qu'on sait que l'origine du mot "travail" signifie torture, on se dit qu'il est bien mal choisi, le mot métier est bien plus beau : "ministerium" en latin classique, signifiant à l'origine1«besoin», puis «service de détail». 


Si l'oisiveté est la mère de tous les vices, je dirais comme Jean-Luc, mon maître de stage de 2e année : si tu choisis un métier que tu aimes, tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie. Il disait toujours que le jour où il aurait l'impression de travailler, il serait temps de changer d'occupation, et je pense que c'est ce qu'il a fait. 


Et il n'est jamais trop tard pour faire le point et se demander ce que sont devenus nos rêves d'enfants. 



vendredi 5 octobre 2018

Ma vie où tout est enfin à sa place

Maintenant que l'année scolaire est bien entamée, j'ai un peu de recul sur ma nouvelle vie. 

Mon fils a deux instits formidables, l'ambiance à l'école est top. Les activités extra-scolaires : théâtre, musique, football et judo, sont justement dosées. 

Mes loisirs aussi : bachata, yoga, salsa.  

J'ai pris des contacts pour mes stages de Mise en Situation Professionnelle encadrés par le Forem, cela m'enthousiasme. 

Je suis inscrite à la formation Graines de médiateurs qui se tiendra fin novembre - début décembre à l'Université de Paix. 

J'ai répondu à 3 offres d'emploi vraiment intéressantes dont j'espère des réponses dans les semaines à venir. 

Je suis en train de chercher à acheter ma première voiture à moi toute seule. 

J'ai de formidables amis. 

Le départ à l'école et le coucher de mon fils se déroulent de mieux en mieux. 

Je me sens bien dans mon nouvel appartement, ma nouvelle ville : Tubize. 

J'ai entamé un coaching avec une femme exceptionnelle, qui maitrise l'art des questions pertinentes. 

J'ai donc toutes les raisons d'être heureuse, et je le suis et pourtant, il me manque ce que j'ai toujours voulu, ce que j'ai toujours cherché à construire, ce qui donne sens et saveur à toute mon existence : un couple épanoui. 



Bien sûr l'art d'être heureux ensemble longtemps est périlleux et pourtant j'y crois toujours, je crois toujours en notre potentiel. 
Je sais aujourd'hui combien cela peut être difficile de sortir de schémas de fonctionnement délétères, je sais combien le poids du passé peut être lourd à porter, je sais que certaines blessures prennent du temps pour cicatriser et je sais que réussir cela demandera efforts, patience, et abnégation, pourtant je veux y croire encore, avec toi, même si c'est une folie, même si ce serait certainement plus simple de recommencer à 0 avec quelqu'un d'autre ...  
Ce que j'ignore aujourd'hui c'est si toi tu y crois et si toi tu es prêt à t'engager vraiment et à ne pas reculer à la première déception. 
Parce que je peux te garantir que des déceptions il y en aura encore, certainement minimes, et en même temps personne n'est parfait, et je ne peux pas nier être quelqu'un de parfois impulsif et irréfléchi, seulement je me soigne, je ne me suis jamais engagée à la légère et pratiquement toute ma vie j'ai honoré mes promesses, alors c'est vrai, il y a des moments où j'ai échoué, parce que je ne suis qu'un être humain, seulement je refuse d'être réduite à mes erreurs. 

Et malgré toute la souffrance que notre relation nous a causée, j'ai envie de croire encore à des lendemains qui chantent ... 

Je crois que la foi c'est cela, c'est continuer de croire et d'espérer, et de se battre, alors qu'un lourd passé nous crie que ce n'est que pure folie ... 

mercredi 1 août 2018

Les vacances scolaires - l'avenir - les choses à faire


Les vacances sont des vacances surtout pour les enfants ... pour les adultes qui les entoure, c'est surtout beaucoup d'organisation ... Enormément de parents travaillent, certains essayent de négocier avec leur patron pour avoir 2 semaines au même moment et emmener toute la famille à l'étranger, mer, montagne, dépaysement, repos, visites ... 

Et le reste du temps, les enfants sont répartis entre les grands-parents et les stages ! Heureusement qu'ils sont là ces fameux stages ! Sans cela les parents seraient vraiment dans l'embarras. 

Pour ma part, cet été, comme l'été dernier, je ne travaille pas, je n'ai donc pas l'obligation de le mettre en stage chaque semaine, ni de l'envoyer chez ses grands-parents ... et pourtant, je l'y mets ! Pas toutes les semaines c'est vrai, il va un mois en stage, 2 semaines en juillet et surtout les deux dernières semaines d'août, histoire de prendre le rythme de l'école et d'y être prêt ! 

J'estime que moi aussi j'ai droit à des moments tranquilles, et puis surtout, mon fils est un enfant unique, alors tout seul à la maison, souvent il s'ennuie, au moins en stage il est avec d'autres enfants et il fait plein de choses super sympas : initiation à la musique, jeux de société, sport, anglais ... perfectionnement vélo. 

Et puis mes parents n'habitent pas tout près, 80km, donc ils ne viennent pas nous voir juste une heure par ci par là ou pour une après midi, quand on se voit c'est toujours un peu plus long, et surtout quand j'y amène mon fils c'est pour 3 jours minimum ... sauf nécessité. Il est content de passer une semaine avec eux, surtout en été avec la piscine. 

Cette année, je dois en plus préparer mon déménagement, faire ça l'été le plus chaud en Belgique depuis 100 ans, c'est pas une super idée ... pourtant c'est ainsi. Alors il va vraiment falloir que je me mette à faire des cartons. 

J'avais déjà l'art de l'essentiel, j'ai aussi acheté la magie du rangement de Marie Kondo, j'espère vraiment que cela va me motiver, me donner l'élan dont j'ai besoin. 

Je n'ai pas encore retrouvé de boulot, par contre j'ai trouvé une formation de médiateur en promotion sociale, au Ceria à Bruxelles, non seulement elle me dispenserait de chercher du travail, mais en plus en tant que demandeuse d'emploi, je serais dispensée de payer les frais, qui même si je devais le faire, sont beaucoup moins élevés que pour la formation que j'avais trouvée précedemment. 

Je suis vraiment enchantée de cette nouvelle, et je compte bien me rendre au secrétariat dès sa réouverture pour prendre toutes les informations. 

A côté de cela, je continue également à me former en communication non violente. Sur leur site belge, j'ai découvert 3 modules donnés par Anne Bruneau, formatrice certifiée. Je me suis inscrit également. 

J'occuperai aussi 3 mercredi après midi avec la formation graine de médiateurs. 

Mon mois de septembre sera bien rempli, il commencera en beauté avec l'entrée à l'école primaire de mon fils ! 

Et oui, en novembre ce petit aura déjà 6 ans ! Cela passe tellement vite. 

Son instit de maternelle, Mme Céline a vraiment été super avec lui tout au long de l'année, en fin d'année, elle nous a rapporté tous ses progrès, et aussi ses difficultés, d'après son expérience, il aurait un certain retard au niveau grapho-moteur, écrire n'est pas la chose qu'il préfère, et cela semble difficile pour lui, peut-être plus difficile que pour d'autres enfants ... 

Elle nous a conseillé de le faire tester par des professionnels ... j'avoue que je trouve que c'est encore très tôt. 

J'attends de voir ce qu'en pensera l'institutrice primaire. Je pense que chaque enfant a son rythme et qu'il ne faut pas trop les comparer. Alors c'est vrai qu'à l'école, quand les instit ont des groupes de 25, c'est difficile de faire de la différenciation, et d'adapter le travail à chacun ... 

Pourtant, les enfants sont tous différents, chacun a ses préférences, ses forces et ses faiblesses. A côté de cela, Manoah a une très bonne mémoire, un très bon niveau de vocabulaire, il connait déjà pas mal de choses en anglais, il est doué en judo, créatif, il adore chanter, il roule à deux roues en respectant le code de la route ... 

Sa grand-mère lui a offert des cahiers d'exercices pour la lecture et l'écriture, il a été d'accord de les compléter, il montre de la bonne volonté, et fait des efforts, c'est peut-être cela le plus important, qu'il soit disposé à faire des efforts, à persévérer et surtout qu'il y prenne plaisir. 

Voici donc un post melting-pot ... où je donne des nouvelles de ce qui me préocuppe et des changements qui s'annoncent durant ces vacances scolaires. 

 

 

vendredi 20 avril 2018

Le livre "Médias : influence, pouvoir, et fiabilité. A quoi peut-on se fier ? " Julien Lecomte


Pour introduire ce billet, je voudrais d'abord vous en expliquer la Genèse. 

Si vous avez lu mon précédent article, vous savez que je suis un certificat en gestion positive des conflits, le coordinateur de cette formation, n'est autre que l'auteur de ce livre. Notre rencontre eu lieu en ces circonstances et c'est au détour d'une conversation que j'ai appris que notre coordinateur était également auteur, ma curiosité (pour le sujet, pour le travail d'auteur) me fera savourer, engloutir, digérer son opus ! 


Vous pouvez découvrir la présentation de Julien Lecomte sur son blog : 

La lisibilité du livre est augmentée grâce à une structure énoncée de façon limpide, histoire de ne pas se perdre en route. Il s'agit d'un livre solidement documenté, qui témoigne d'une réelle rigueur intellectuelle. Le vocabulaire précis est au service de phrases claires. 

Vraiment c'est un livre que je vous recommande, et que je recommande à tous les adolescents qui veulent être des citoyens autonomes critiques et responsables pour créer le monde de demain ! 

Sachant tout cela, moi qui n'aie pas l'habitude de nourrir des complexes, j'ai trouvé mon petit blog bien amateur en comparaison au sien, ma culture bien mince et mon niveau de langage définitivement plus bas que le sien, et surtout quand j'ai appris que la rédaction de ce livre avait pris plus de 18 mois, je me suis mis en tête que je ne pouvais pas me contenter d'un billet rédigé en quelques minutes, que ce serait presque irrespectueux ...

J'ai d'abord lu le livre en entier avant de le reprendre "en diagonale" pour reprendre les citations dont je voulais garder une trace. En vous les partageant, mon but est que certaines questions et réflexions me reviennent à l'esprit à chaque fois que je suis confrontée aux médias. 

Seulement voilà, en me créant un complexe et en me mettant la pression en me comparant, je ne parvenais pas à trouver l'énergie, l'élan pour l'écrire enfin ce billet ! Je ne saurais même plus dire depuis combien de temps je monopolise l'exemplaire de la bibliothèque de l'Université de Paix, il était temps que je me défasse de ces croyances limitantes pour commettre mon forfait. 
"Je fais de mon mieux, avec mes circonstances présentes, avec mes aptitudes, ma disponibilité, mes objectifs, nous sommes tous différents, alors me comparer à quelqu'un d'autre ne nourrit pas la vie, j'arrêtes ici." 

J'ai devant moi 6 pages A4 de notes, qui s'arrêtent à la page 107 de son livre qui en compte 250, je m'arrêtes là. 

Mes notes personnelles s'intitules "Ce que je retiens du livre Médias : influence, pouvoir et fiabilité. A quoi peut-on se fier ?

Je vous les recopie uniquement ici. Par moment ce que j'écris paraphrase légèrement, mais vous pourrez vérifier mon honnêteté intellectuelle, si j'ai fait l'un ou l'autre raccourci, je n'ai, j'espère, pas trahi son propos. 

"Le rejet radical comme la confiance aveugle sont des extrêmes à proscrire". 

Le plus important étant de se poser des question pour juger de la fiabilité de ce qu'on lit, et cela au moyen d'une matière que j'ai découverte au cours de mes études secondaires dans un certain collège réputé jésuite liégeois avec lequel Julien avait aussi quelques liens ! Il s'agit de la critique historique.

On distingue la critique interne de l'externe. 

L'interne interroge l'autorité de l'auteur, est-il validé par ses pairs, compétent, exact et sincère ? Elle tente aussi une interprétation. 

La critique externe vérifie l'authenticité, la provenance et l'originalité.

"Qui, Quand, Comment, Quoi, Pourquoi, autrement dit : 
Qui dit quoi à qui par quel moyen et avec quel effet? 

sont les question importantes à se poser devant n'importe quel document dont on questionne la fiabilité. On distingue donc un émetteur, un message (contenu), un canal, un récepteur (supposé ou réel) un contexte ainsi que des buts, intentions, et effets potentiels. 

P.33 Sachant qu'une majorité politique a un pouvoir sur une partie de l'argent que la télévision reçoit pour fonctionner, les journalistes ne vont-ils pas réfléchir à deux fois avant d'envisager de trop l'égratigner ?

P.37 Un sondage montre une tendance à la méfiance vis à vis des médias, en France en 2011, 63% des personnes sondées estiment que les journalistes ne sont pas indépendants des pressions politiques, et 58% su même avis sur les pressions financières. 

Posons-nous la question : Quelle est la confiance que j'accorde aux médias ? 

P.41 Les médias mettent en forme les contenus, ils fabriquent l'information. Trois idéologies sous-tendent cette fabrication : 
- la transparence : la communication refléterait parfaitement tous les points de vue et toutes les pensées sans les déformer.
- la critique spectaculaire du spectacle : beaucoup d'émissions proposent de décrypter les médias et leur système. 
- le règne de l'opinion : toutes les opinions devraient être traitées équitablement. 

Les raisons de cette mise en forme sont les suivantes : 
- séduire le public grâce à l'effet d'annonce et à la dramatisation. 
- paraître professionnel
- gérer les scoops et les urgences
- en presse écrite, respecter environ 3000 signes par page
- en télévision, respecter la durée d'une émission, avec parfois des interviews de quelques secondes. 
- choisir des événements à traiter en fonction du coût et de la proximité.  

P.44 La production médiatique se doit de prendre en compte son public dans sa conception. 

Par exemple, l'émission Bye Bye Belgium (alors que quand même, l'Union fait la force !!!! ) destinée à faire réfléchir aurait-elle eu un tel retentissement si elle avait été présentée sous la forme d'un débat traditionnel ? 
Jusqu'où peut-on édulcorer l'information pour la rendre plus digeste ?

P.45 Les médias se feraient l'écho d'idées préconçues [...] qui relèveraient moins d'erreurs ou de tentatives de tromper que de délits de bonne foi. 
Si le documentaire Bye Bye Belgium était un coup monté présenté comme tel au fil de l'émission, qu'en est-il des positionnements culturels et idéologies implicites qui orientent ou corroborent les vision du monde les moins remises en cause ? 

P.45 Pour Ricoeur, une idéologie fonctionne d'autant mieux que sa dissimulation d'elle-même est forte ! 

P.46 Lorsqu'un discours semble "neutre" "évident" et justement pour cette raison, il est intéressant de s'interroger en profondeur et de comprendre les présupposés qui l'animent. 

Interrogeons nos propres préconceptions du réel ! Ce qui sous-tend nos discours, plus on considère son avis comme allant de soi, plus il y a de chances qu'il se base sur des présupposés qu'on ne remet pas en doute. 

P.47 "Il est matériellement impossible d'informer sur tout ce qui se passe partout dans le monde", d'où la nécessité d'un CHOIX, d'un TRI, ce choix tient compte des contraintes du producteur du contenu ainsi que de celles du public à qui elle est destinée. Il en résulte une occultation des faits du monde à traiter. Les médias ne colportent jamais de l'information pure et complète, au contraire les médias nous suggèrent leurs sujets ; ce qui se dit dans les médias ce sont les sujets de conversations de leurs publics. 

P.48 Qu'est-ce qui justifie l'importance que les médias donnent à certains sujets ? 

Les prises de position implicites par rapport à l'information peuvent se traduire également par des généralisations, des raccourcis et autres glissements de sens via des effets de métaphore (soleil de plomb, puits de science, éclairer la réalité) et de métonymies (boire un verre, on en boit le contenu !) Le vocabulaire utilisé n'est pas anodin !

P.52 Il s'agit également d'identifier les failles logiques et la rhétorique. La rhétorique fait intervenir les interlocuteurs, leurs buts et relations, un argument est bon si il parvient à convaincre, la "vérité" importe peu. 

P.56 On ne traite pas l'information dans les médias de la même façon au Nord et au Sud du pays (Belgique) En 2011, dans les médias on assistait à un ping-pong basé sur les aspirations différentes des deux communautés : "Les Flamands demandent une réforme profonde du fonctionnement de l'état et les Wallons répondent qu'ils ne veulent pas la fin de la Belgique." 

P.63 Un petit détour par la sémiologie (l'étude des signes, c'est à dire la plus petite partie signifiante d'un langage, un mot est donc un signe, mais pas une lettre). 

P.64 La dénotation et la connotation correspondent à 2 niveaux de sens d'un même signe. La dénotation donne le sens explicite, la connotation évoque le sens figuré, le contexte est important. 

P.84 Les médias influencent le public, comme le public influence les médias, ils seraient le reflet de l'opinion et des valeurs qui font consensus à un moment donné. 

P.85 Afin de prolonger la réflexion critique on peut interroger la société dans laquelle émergent les faits et les événements et propos médiatiques ; on devrait prêter attention à la logique économique de certains médias qui ne font que véhiculer des clichés. 

P.87 La nouvelle propagande est économique, les pubs représentent un enjeu majeur des médias actuellement. 

Ce lien pose les questions du lobbying, des industries culturelles. Afin de critiquer une source, il serait approprier de répondre à la question : Qui dit quoi pourquoi ??? 

Il s'agit de discerner si l'auteur ne cherche pas à convaincre au lieu d'informer. 

P.100 En analysant des slogans publicitaires comme "demandez plus à votre argent" "demandez plus à la vie". On peut émettre l'hypothèse qu'on renforce ici la logique qui associe le bonheur au "toujours plus". En diffusant ces slogans, les médias alimenteraient le capitalisme. 

P.107 En France, les dépenses de communication des annonceurs semblent globalement diminuer en raison notamment de la connotation négative de la publicité dans le sens commun. Depuis les années 2000, de plus en plus de publicités insistent sur des valeurs non marchandes (création de sens, partage, solidarité) au profit du secteur marchand. 

En matière de pub, le public est une cible à qui plaire, il est une marchandise pour les annonceurs. Lorsque la source de financement d'un média (comme facebook) est la publicité, les chiffres de l'audience sont proportionnels à ceux des recettes. 


En guise de conclusion : 

P.223 "La pensée critique n'est pas un acquis une fois pour toutes [...] elle se travaille et s'expérimente." 

P.224 "Il s'agit d'être dans la nuance par rapport aux attitudes de confiance ou de méfiance vis-à-vis des médias." 

P.225 "Ce processus de prise de distance et d'évaluation de ses propres usages et prises de position suppose l'autonomie de la pensée critique, c'est à dire une pensée qui refuserait ses assertions simplistes au profit d'une démarche humble. Il s'agirait d'un esprit au clair avec ses propres jugements et partis pris, qui en tiendrait compte pour tâcher d'analyser l'information le plus honnêtement possible, en faisant droit à la complexité du monde." 

Sur ce, je vous souhaite à tous un questionnement constructif et une attitude ouverte et prudente vis à vis des médias.