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jeudi 5 décembre 2019

Merci la Vie .... Merci à moi.

Ce soir, j'ai envie de dire :

- Merci la Vie

- Merci à celui ou celle qui veille sur moi là-haut ... je sais de toi que tu es d'une Nature différente de la nôtre, tellement différente qu'elle dépasse notre entendement et nos facultés mentales, pourtant tu existes, c'est ma conviction profonde, tu ne corresponds juste pas au portrait qu'on m'a trop fait de toi, tellement mesquin, médiocre, orgueilleux, autoritaire et violent ! 
Je sais que celui qui veille surmoi là-haut est Amour ... et que l'Amour est la force la plus puissante de l'univers et que c'est ce qui crée la Vie et la Beauté, et le Sens de ma vie, que j'ai choisi de lui donner. 



- Merci à moi, d'avoir fait le chemin que j'ai parcouru jusqu'ici ! Vous l'avez lu, fameux chemin semé d'embûches, et pourtant aussi si beau parfois ! 

- Et si il y a un talent que je me reconnais, c'est celui de savoir créer et nourrir des liens humains, des amitiés, des amours ... et de m'émerveiller des talents des autres, c'est une immense satisfaction pour moi de regarder travailler quelqu'un de passionné par ce qu'il fait ! Et c'est un immense plaisir pour moi de voir des gens aimer leur vie et réussir, et ce sont ces personnes merveilleuses dont je choisis de m'entourer. 

Alors oui, si on cherche bien, nous sommes tous merveilleux et uniques, simplement certains n'en ont pas conscience et certains font tout pour montrer au monde ce qu'il y a de pire en eux ... leur souffrance n'a pas trouvé d'autres moyens pour s'exprimer et c'est bien triste ... un jour peut-être. 

- J'ai une amie et coach qui a d'autres multiples talents et bien sûr c'est moi qui ai choisi de lui faire confiance et d'avancer avec elle, c'est un privilège immense de la côtoyer, et je suis très émue en repensant à tout ce qu'elle a réussi à réparer en moi car c'est bien de cela qu'il s'agit. 

J'ai eu des parents ordinaires qui se débattaient avec leurs propres difficultés, qui étaient animés des meilleures intentions et qui ont par ailleurs de grandes qualités, et pourtant je ne suis pas du tout sortie indemne émotionnellement, psychologiquement de mon enfance, j'ai coutume de dire, que je n'ai rien subi de "grave" en effet pas de quoi défrayer la rubrique des faits divers, en apparence tout était parfaitement normal, parce que nous vivons dans un monde où paraître et fonctionner, faire fonctionner la société de consommation c'était cela vivre. 

La construction intérieure, la connaissance de soi, une sexualité vivante et épanouie, la réalisation des rêves les plus fous qu'on peut avoir .... tout cela n'existait pas. 

Ce chemin-là, le chemin vers moi-même j'ai tenté depuis mes 10 ans de le faire à travers l'écriture, c'était ma seule soupape, presque le seul lieu où je pouvais vraiment être tout à fait moi-même, sans censure, sans jugements .... enfin presque ... 

A 17 ans, grâce à un formidable professeur de poésie, J.R. se reconnaitra si il lit ses lignes ... j'ai découvert l'écriture automatique ... un sas où laisser sortir mes pensées. 

En dehors de cela, je voulais être une petite fille et une jeune femme qui mérite l'amour, la reconnaissance, l'approbation, l'attention, les encouragements, l'appréciation, et j'ai tout fait pour, et cela marchait bien ... mais quel prix j'ai eu à payer ... 

C'était tellement cher qu'à 21 ans j'étouffais littéralement, je me suis sauvée ... j'ai choisi enfin par moi-même en n'écoutant plus personne ... 
Toutes les grandes décisions de ma vie à partir de ce moment-là, je les ai prises pour moi dans l'incompréhension parentale totale ... ou presque ... en l'écrivant je me rend compte que je leur ai simplement montrer de façon limpide combien ils étaient passés à côté de moi, de mon vrai moi ... qui ne les intéressait pas, qui leur faisait peur certainement ... qui les plongeait dans la perplexité. 

C'était une façon de leur envoyer à la figure : "Vous ne voulez pas savoir qui je suis, je ne peux pas être qui je suis avec vous ? Ok, alors je prends mes clics et mes clacs, et tampis pour vous, rien à faire de vos souhaits pour moi, de votre souffrance ... on ne m'accepte pas telle que je suis, j'arrête de souffrir ici, je m'en vais ! Je n'ai plus besoin de vous."

C'est hard de ne pas trouver d'autre choix que de dire cela à ses parents, implicitement. 

Je pense qu'on reçoit toujours ou presque, la juste mesure de ce qu'on donne à ses enfants. On moissonne ce que l'on sème d'une certaine façon. 

A 27 ans quand j'ai rencontré mon fils, grâce à mes lectures, j'avais choisi d'observer, de sentir, et d'essayer de comprendre avant tout et de combler ses besoins à lui, c'était à moi de m'adapter à lui, je n'allais pas violemment le forcer à s'adapter à moi. 

Parce qu'en effet, forcer un nouveau-né à s'adapter à nous, même si c'est fait en toute bonne foi, par pure ignorance, et avec une certaine douceur, c'est en réalité terriblement violent ... et le pire c'est qu'entre mes parents et moi, cela n'a jamais cessé. 

Je suis devenue adulte, je les ai donc forcés moi aussi à s'adapter à moi ... avec politesse et une extrême fermeté, usant parfois d'une menace implicite. En l'écrivant, je n'en suis pas très fière, et en même temps, je leur ai rendu la juste monnaie de la pièce qu'ils m'avaient donnée. 

Aujourd'hui, à 34 ans, dans ma vie plus sereine et davantage connectée à moi-même, les relations avec mes parents sont apaisées, et malgré tout, l'amour lui a toujours été présent de part et d'autre, un amour terriblement imparfait de part et d'autre, bien réel. 
Les relations ne sont pas totalement exemptes de souffrances, d'inquiétude, de frustration, de part et d'autre, j'en ai bien conscience ... nous avons fini par accepter, c'était la seule voie, et pourtant il y a des choses bien difficiles à accepter. 

Je suis au tournant d'une nouvelle étape de ma vie. 



Comme vous le lisiez peut être dans mon précédent article, je me suis réconciliée avec le travail, j'entame normalement bientôt une formation de médiatrice. 

Ma dernière psy m'a dit un jour que devenir médiatrice, résoudre des conflits, c'était une belle façon de transcender les difficultés dans lesquelles j'ai grandi d'en faire quelque chose de positif et c'est tout à fait juste. 

Bien sûr à l'heure qu'il est, le défi me fait un peu peur malgré tout, alors je me donne le temps d'apprendre, je ne me fixe pas d'échéance ni d'objectifs précis, c'est trop tôt, et si je parviens déjà à mieux gérer mes conflits intérieurs ce sera un grand atout pour parvenir à être compétente dans ce métier ! Trouver la juste posture, celle qui sera aidante, facilitatrice pour les personnes que j'aurai à écouter. 

 Et la réalité d'un métier se découvre dans la pratique, l'avenir me dira si c'est vraiment cela ma voie .... et en même temps, j'ai toujours, depuis aussi loin que je me souvienne, imaginé que ma vie professionnelle serait multiple ... quand j'avais 8-10 ans, je disais que je serai libraire, architecte et couturière ... : de l'information, du savoir, des rencontres, et créer de la beauté ... c'est cela que je voulais, que les gens se sentent bien (dans leur maison, dans leurs vêtements).

Je n'ai pas fait les études nécessaires pour cela, ceux qui ont lu plusieurs articles de mon blog l'auront compris, je suis bibliothécaire de formation, mon rêve de gosse de libraire a donc eu une place dans mes choix de jeune adulte ! C'est le seul ... pour des raisons économiques, après l''enseignement secondaire général, je voulais le chemin le plus court vers le monde du travail : vers l'indépendance financière, vers le fait de quitter mes parents !!! Diplômée en juin, je les ai quitté mi juillet si mes souvenirs sont exacts ! J'avais 21 ans, ma vie à moi commençait, j'étais amoureuse, sur mon nuage et tout irait très bien .... 

La rencontre avec le mur de la réalité a été un peu moins rose ... Cela m'a construit. 
Nos propres choix et décisions nous construisent plus que de passer sa vie à attendre et à subir. Ce fut parfois dur et douloureux, ce fut formateur. 

J'en reviens à ce que je disais pour commencer, Merci à moi d'avoir pavé mon chemin avec ces carreaux qui resplendissent de 1000 couleurs. 

La beauté est dans le regard.


 

vendredi 22 novembre 2019

Réconciliée avec le travail


Quand j'ai ouvert mon blog, j'ai vu avec horreur que je n'avais plus rien publié depuis avril, et que le dernier article était celui qui concernait mes choix religieux. 

Et franchement ce n'est pas la vitrine que je souhaite montrer en premier, car au final, c'est assez anecdotique et loin de me définir. 

Ainsi, je viens vous parler d'un autre sujet. 

J'ai commencé à travailler dès la fin de mes études à 21 ans. 

Pendant 7 ans j'ai pu enchaîner les boulots sans interruption car j'étais toujours prévenue suffisamment tôt de la suite réservée à la fin de mes contrats. 

Et puis il y a eu un poste où j'ai été virée sans grand préavis, c'était mon premier CDI, pas de bol. 

Je suis retournée à la maison m'occuper de mon fils de 18 mois, il était ravi bien sûr. 

J'ai mis 6 mois à retrouver un poste, où je suis restée deux années scolaires, avant de tomber en burn-out et dépression, ça c'était en 2016. 

Entre 2016 et 2019, j'ai de temps en temps été forcée de retravailler pour des raisons financières, mais c'était des missions courtes, et ça me demandait vraiment beaucoup de ressources. 

Par contre en juin 2019, je me sentais vraiment prête, motivée, solide. 

Et bien sûr, l'univers, Dieu, la Vie ... n'a pas manqué de me faire le cadeau du poste que j'occupe aujourd'hui. 

Mon travail est correctement payé, j'ai des horaires flexibles en fonction de moi, mon patron est très sympa et compréhensif, il fait tout ce qu'il peut pour que je sois bien, il me fait confiance, il apprécie mon travail. Que demandez de plus ? 

Et bien comme je n'hésite jamais longtemps à demander ... je voulais une augmentation, et me passer de l'agence d'intérim ... 

D'ici 3 semaines ce sera chose faite, il est en train de toute mettre en place pour mon 2e CDI !!! Et cette fois, j'ai vraiment le sentiment que tout se passera bien. 

Même si je sais qu'il compte achever son activité en 2022, ça me donne déjà de belles perspectives ! 




Oui trouver le poste qui me convient n'a pas été simple, j'ai souvent travaillé avec de chouettes collègues, mais les conditions de travail, les horaires très rigides, le manque de supervision, il y a souvent eu des difficultés. 

Aujourd'hui, je me sens vraiment bien au travail. 

Et tout cela, c'est grâce à tout ce que j'ai fait comme travail sur moi, déjà pour clarifier mes attentes, ensuite pour oser demander, oser essayer de changer de secteur. 

Alors je voudrais simplement terminer en vous disant, à vous qui ne vous épanouissez pas au travail en ce moment : 

               "Ose rêver de mieux, ose demander ce que tu souhaites vraiment, ose changer de voie, ose investir dans des formations, ose penser que le changement est possible et qu'il arrivera quand tu seras prêt(e) à le recevoir. " 

Nous consacrons entre 30 et 40h au travail chaque semaine, cela ne peut pas servir uniquement à gagner de l'argent, non, cela est aussi un lieu de partage, d'épanouissement, et si cela ne l'est pas, trouve le moyen que cela le devienne, c'est dans tes mains, et tu le mérites !!! 


mercredi 10 avril 2019

Pourquoi prendre le baptême Témoin de Jéhovah était la plus belle erreur de ma vie


Cela fait quelque jours que j'ai envie de vous parler de mon cheminement religieux. 

Ceux qui me connaissent le savent, quand j'avais 7 ans, ma maman catholique a rencontré les témoins de Jéhovah ... au bout de 5 ans, elle a pris le baptême. 

Ma mère a été mère au foyer durant tout son mariage (et d'ailleurs elle l'est toujours), vous imaginez donc tout le temps qu'elle passait avec nous 5, et comme j'étais très proche d'elle, et que selon ce que j'ai découvert dans le Test de l'Ennéagramme grâce à ma super coach, je me suis construite autour de la blessure selon laquelle il fallait que je fasse tout mon possible pour mériter l'amour de ma mère ... 

Et donc après avoir déçu et peiné ma marraine, mon père, ma grand-mère, après avoir déçu le seul homme qui a toujours été de mon côté et m'a soutenue en croyant en moi ... j'ai moi aussi pris le baptême à 19 ans ... 

Le plus drôle dans l'histoire est que ma mère ne me sentait pas prête, et elle avait raison ! Seulement n'ayant aucun argument clair et convaincant à me proposer ... c'est le premier choix que j'ai fait sans son approbation .... Et en l'écrivant je me dis que c'est carrément fou, de faire un choix que ma mère désapprouve pour mériter son amour ... 

Vu que j'ai fait ce choix pour de mauvaises raisons ... il était clair que je ne pouvais pas tenir sur la longueur ... j'ai donc été excommuniée une première fois deux ans plus tard, puis j'ai fait une pause pour vivre mon premier mariage, puis j'ai voulu revenir, et c'est là, à Schaerbeek, que j'ai rencontré mon mari actuel ... un homme que j'ai vite eu dans la peau, tellement que cet amour m'a donné envie d'un bébé avec lui, alors que je n'en voulais pas spécialement ...

Et là j'ai encore été excommuniée, puis lui aussi, puis il a pu être réintégré, puis moi plus tard ... 

Et puis est arrivée la dépression et là j'ai décidé de quitter cette organisation une fois pour toute. 

Pour ceux qui l'ignorent, les témoins de Jéhovah ont une morale très stricte et donc quand on y déroge, on est mis à l'écart, excommunié, cela signifie qu'à moins de travailler avec vous ou de vivre sous le même toit, les autres membres de la communauté sont censés réduire au maximum tous les contacts avec vous. Par ce chantage affectif, ils espèrent vous pousser à vous humilier suffisamment, vous confondre sincèrement en regrets et manifester un repentir qui vous vaudra la réintégration. Seuls les anciens de la congrégation sont autorisés à vous encourager spirituellement. Vous êtes censés venir aux deux réunions hebdomadaire et vous asseoir discrètement pour écouter attentivement et suivre les versets dans votre Bible, chanter, tout cela sans que personne d'autre que les anciens ne puisse vous adresser un bonjour. Evidemment certains plus tendres vous sourient, ou manifeste leur soutien sans paroles. Et il s'agit d'endurer cela pendant des mois ... ce que j'ai fait, deux fois. 

Après réflexion, je me suis dit que c'était une procédure indigne d'un Dieu d'amour ... et que les TJ comme beaucoup trop de religieux réduisent Dieu à beaucoup de mesquinerie et qu'il est certainement horrifié de ce que des gens osent dire et faire en son nom. La cohérence reste quelque chose d'important à mes yeux car elle me simplifie énormément la vie. Sauf que pour concilier les différents versets de la Bible qui sont sensés s'équilibrer et se répondre, et bien pour moi, c'était une sacrée prise de tête ! 

Pour moi le commandement fondamental et suffisant c'est d'aimer son prochain comme soi même ... et c'est pour moi la seule façon d'aimer Dieu. Je pense que son Amour couvre toutes les mesquineries et que son acceptation est inconditionnelle car il comprend tellement mieux qui nous sommes et pourquoi nous agissons. 

En conséquences, je vis ce que les témoins de Jéhovah proscrivent, je prends dans la Bible ce qui me convient, et je laisse de côté ce qui me tracasse l'esprit, ce qui m'apporte culpabilité, conflits intérieurs et contradictions inconciliables. 

Et j'en suis bien plus heureuse et épanouie, je trouve ma place. 

Et cela, je le dois à Marianne Williamson, et son livre :"Un retour à l'Amour", qui m'a énormément inspiré. 


Depuis que je sais lire la Bible, mon verset préféré, dont ma chère maman trouvait que je pervertissais le sens est : " Il n'y a pas de crainte dans l'amour, l'amour parfait jette dehors la crainte, parce que la crainte est un frein." 

Vous imaginez bien que lorsque j'ai rencontré Williamson qui écrit : "L'amour est ce avec quoi nous sommes nés, la peur est ce que nous avons appris, tout le parcours spirituel consiste à désapprendre la peur pour faire à nouveau régner l'amour dans nos cœurs", cela ne pouvait que faire écho. 

Je ne nie pas l'impact positif que cette religion peut avoir dans la vie d'autres personnes, d'ailleurs mon cher mari en est un exemple vibrant car il a utilisé la Bible pour se connaître lui-même et travailler sa personnalité, se débarrasser de ce qu'il considère comme défauts ou traits de caractères indésirables. 

Les publications des TJ ne m'ont pas aidée à faire cela, certainement que mon cœur était fermé, mes oreilles sourdes à cause du vocabulaire utilisé, à cause de tout ce : "fais cela pour mériter l'amour de Dieu, des autres ..." a posteriori, je pense que cela me traumatisait tellement comme sous-entendu, que je ne pouvais juste pas l'entendre. 

Ce qui m'a permit de faire ce travail sur moi, et qui n'est pas encore terminé, c'est la Communication Non Violente (ou CNV) de Marshall Rosemberg, dont j'ai déjà grandement parlé sur mon blog. 

Par contre, il est certain que lorsque l'on fait quelque chose pour de mauvaises raisons, et que notre choix manque de conscience, c'est à dire qu'on ne mesure pas précisément de tout son être les implications à long terme ... il est difficile qu'il en résulte uniquement des choses positives. 

Aujourd'hui, je revendique donc le droit de me tromper, de changer d'avis, de m'orienter un peu différemment et pourtant d'être acceptée telle que je suis. Il paraît que cela fait de moi quelqu'un d'orgueilleux, égoïste, et exigeant. Je suis ok avec le fait que c'est exigeant, mais pas avec l'étiquette orgueilleuse, ou égoïste, car pour moi, pour ma survie psychique, ce choix est vital, et je pense que si ma mère se souvient de la nécessité qu'elle a ressentie jadis à prendre son baptême, il s'agissait pour elle de quelque chose de vital, et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle n'a jamais dérogé à son choix et qu'elle est toujours restée cohérente vis-à-vis de ses convictions malgré leur impact sur la vie familiale au sens large. 

Il reste qu'elle avait environ 39 ans, (j'en aurai bientôt 34), quand elle a pris cet engagement, elle avait déjà vécu un mariage, 5 grossesses, le monde du travail, la vie de mère au foyer, elle avait suffisamment vécu, comme moi aujourd'hui, pour faire un choix plus conscient, plus raisonnable, avec de meilleures motivations et répondant à des nécessités qu'elle avait déjà pu explorer patiemment. 

En écrivant cela, je me rends compte à quel point, je l'ai imitée malgré moi, et surtout pas sur les aspects qu'elle aurait souhaité. 

Je pense que ma mère est un être libre qui a choisi le cadre dans lequel sa liberté s'épanouit, et en réalité, là dessus, je suis exactement pareille, nos différences résident dans le cadre que je me choisis. 

Au final, je pense que c'est pour cela que je vis si mal le fait qu'elle ne parvienne pas à accepter que mon bonheur est possible en dehors de son cadre, celui qu'elle s'est choisi, et qu'elle ne puisse pas se réjouir de me voir heureuse et pourtant différente et en même temps pas si différente que cela. 

Elle comme moi, nous restons des femmes entières, qui allons jusqu'au bout de nos convictions, et des personnes honnêtes n'ayant rien à cacher, mais se soustrayant aux autorités que nous ne reconnaissons pas sans culpabiliser. Nous restons des femmes aimantes et généreuses, serviables et conciliantes ... jusqu'à un certain point, celui qui met en péril notre intégrité psychique. 

Je sais qu'au fond nous nous aimons, parce qu'elle est faite d'un bois tendre, et intérieurement, je reste cette petite fille qui souhaite juste une famille unie et heureuse autour d'elle, alors quand je vois les souffrances morales qu'elle s'inflige à cause des croyances limitantes qu'elle peut avoir, cela me rend triste et provoque en premier l'élan de vouloir l'aider, malgré elle. Heureusement, je suis aussi adulte, alors j'ai appris à lâcher-prise pour me rappeler que chacun construit sa vie et ouvre les yeux quand il est prêt et comme il veut ... ou pas ! 

Chacun moissonnera ce qu'il aura semé, et sincèrement je moissonne déjà et je n'ai aucune peur pour la récolte finale ! 







mardi 19 mars 2019

Un nouveau tournant professionnel

Si vous me suivez depuis un certain temps déjà .... vous savez qu'en 2016 je suis passée par la case dépression, burn-out, ce qui m'a amené à interrompre mon activité professionnelle pour être en maladie. 

En 2017 et 2018, j'ai accepté des postes par nécessité économique. Je cherchais quelque chose que je pouvais faire un certain temps pour renflouer mon compte en banque. 

C'est seulement depuis fin 2018 que je suis plutôt en train de chercher un poste qui pourrait me convenir sur du plus long terme et m'apporter un certain épanouissement professionnel. 


J'ai commencé à travaillé comme étudiante en boulangerie quand j'avais 16 ans, pour les "vrais" boulots, c'était juste après mes études de bibliothécaire, soit 5 ans plus tard ... 


En juin 2019, j'aurai 34 ans, cela fait donc 13 ans que je suis sur le marché du travail. 


J'ai eu l'immense privilège d'avoir pour la plupart des collègues sympathiques qui ont accepté de me former et de me venir en aide à chaque fois que j'en avais besoin. 


Je garde un excellent souvenir de mes premiers mentors : Marc, Solange et Belinda, à l'agence Fortis Magnanerie. J'ai beaucoup appris à leurs côtés, et c'est important pour la confiance en soit d'avoir une première expérience professionnelle où on est apprécié et où on parvient à donner satisfaction. 


Ce contrat arrivant à son terme, j'ai dégoté le poste de documentaliste à l'ONDRAF, c'est le poste que j'ai occupé le plus longtemps : 17 mois d'intérim avec Secretary Plus, avant de signer un contrat de 4 ans, j'ai terminé 3 mois avant l'échéance. 


Et là aussi j'ai eu le grand privilège d'avoir des collègues formidables : William qui a commencé le même jour que moi, Maarten un super chef, Stéphane, Manuel, Annick, Robert, Danièle, et puis les petits nouveaux, qui sont arrivés après moi : Christophe, Xavier, Emma, Hervé et d'autres encore. J'ai aussi pu compter sur le support d'une équipe informatique de choc : Ludo, Michel, Pablo, Claude. Mes années ONDRAF restent une expérience professionnelle et humaine solide et formatrice. J'ai pu y relever des défis qui m'ont donné confiance en mes compétences. 


Après une brève incursion dans le notariat, j'en suis revenue à mon métier de base : bibliothécaire, en écoles fondamentales. Travailler avec les enfants est quelque chose qui m'a beaucoup plu, et que j'aurais bien voulu poursuivre ... mais dans d'autres conditions de travail : courir dans tous les sens après les horaires et les enfants, ce n'était pas simple. Et là aussi j'ai rencontré de fantastiques collègues, passionnées par le travail, qui se donnent à fond pour les enfants, pour les faire progresser, et cela malgré, pour elles aussi, des conditions de travail parfois épouvantables. Je sais qu'elles continuent à donner le maximum et je ne cesserai jamais de militer pour une revalorisation complète du métier d'enseignant. 


Tout cela pour dire quoi ? 


Et bien que par chance, pour le moment, je suis en lice pour différents postes de bibliothécaire dans plusieurs communes belges. J'espère vraiment qu'une de ces offres me permettra d'obtenir une nouvelle opportunité professionnelle, un poste où je pourrai donner le meilleur de moi et m'épanouir. 


Quand nous étions en secondaire, mon papa nous disait toujours : vous pouvez choisir le métier que vous voulez, mais soyez parmi les meilleurs dans ce que vous faîtes. 


Il avait raison, cela ne sert à rien de choisir une vocation en fonction des métiers en pénuries si ils ne nous intéressent pas. On passe au moins 8h par jour au travail, pendant 40 ans si tout va bien, ce serait un non sens total de consacrer autant de temps à quelque chose d'inepte et pénible. 


Pourtant, j'envisage aussi une reconversion professionnelle ... en réalité ce mot n'est pas exact dans mon cas, je ne cherche pas à fuir le métier de bibliothécaire, car je l'aime ce métier, non, je dirais plutôt que je cherche à ajouter une corde à mon arc, pour pouvoir aussi aller dans d'autres directions : la médiation, et la transmission des outils de la gestion de conflits aux jeunes et moins jeunes. 


Ce que je voulais partager avec vous aujourd'hui c'est ceci : suivez vos rêves, ne limitez pas vos ambitions et surtout continuer d'apprendre, de découvrir et de vous amuser !!! 


Quand on a un peu étudié le latin et qu'on sait que l'origine du mot "travail" signifie torture, on se dit qu'il est bien mal choisi, le mot métier est bien plus beau : "ministerium" en latin classique, signifiant à l'origine1«besoin», puis «service de détail». 


Si l'oisiveté est la mère de tous les vices, je dirais comme Jean-Luc, mon maître de stage de 2e année : si tu choisis un métier que tu aimes, tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie. Il disait toujours que le jour où il aurait l'impression de travailler, il serait temps de changer d'occupation, et je pense que c'est ce qu'il a fait. 


Et il n'est jamais trop tard pour faire le point et se demander ce que sont devenus nos rêves d'enfants.