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lundi 23 juin 2014

Unschooling ou déscolarisation

J'y pense depuis longtemps, j'ai franchi l'étape de m'informer sur les formations Montessori disponibles en Belgique, leur coût, le temps qu'elles prennent ... 



Et j'ai maintenant une amie institutrice de formation qui serait également intéressée, on se sent moins seule. 

Je continue donc à rêver à ce projet et à m'informer ... certainement que dans quelques temps je commencerai à bricoler mon premier matériel et à lire davantage Maria Montessori. 

Mon mari et moi sommes arrivés à la conclusion que dans un premier temps, la meilleure solution serait que je puisse enseigner dans une école Montessori, afin de m'aguerrir et parce que je ne refuse pas que mon fils soit scolarisé, je souhaite juste que cela se fasse dans de bonnes conditions. 

Apprendre au départ est un plaisir pour le tout petit, et cela doit le rester, c'est cela mon but ! 

Apprendre doit se faire en respectant le rythme et les intérêts de l'enfant, apprendre ne doit pas être une compétition, ne doit pas être fait sous la pression, ne doit pas être une corvée. 

Apprendre doit être un bonheur sans cesse renouvelé, apprendre doit pousser à aller de l'avant, à aller vers les autres, à se concentrer, à vouloir maîtriser l'un ou l'autre sujets à la fois. 

Je refuse qu'on formate l'esprit de mon fils, qu'on lui inculque la médiocrité, obéir, rester dans le rang. Je souhaite au contraire qu'on stimule sa créativité, qu'on lui permette d'exploiter ses intelligences multiples, tous ses potentiels !

Nos enfants sont bien plus intelligents que ce qu'on pense et l'école ne leur permet pas d'exploiter toutes leurs possibilités c'est son plus grand tort. 

L'école d'aujourd'hui fabrique de gentils petits consommateurs presque incapables de réfléchir, des gens qui vont faire fonctionner le système au lieu de le réinventer ... 

Sauf que l'humanité aujourd'hui court à sa destruction, si nous voulons que la vie soit encore possible sur cette planète, en dehors de croire en Dieu, la seule solution est de réinventer la société, lui donner d'autres valeurs. Promouvoir un épanouissement autre que la belle maison, la belle voiture et les vacances au bout du monde 4 fois par an ! 

L'avenir de l'humanité sera dans le retour à la terre, le retour à la solidarité, ou ne sera pas. 

Et si pour aboutir à cet objectif, nous avions besoin de réformer totalement l'apprentissage, l'instruction, l'éducation ? 

On n'obtient jamais un résultat différent si on suit toujours le même processus !

Si on souhaite que nos enfants réfléchissent, on ne doit pas les formater, si on souhaite que nos enfants inventent des solutions ingénieuses pour les grands problèmes que nous et nos ancêtres avons créés, ils ont besoin d'avoir accès à tous leurs potentiels ! 

mardi 17 juin 2014

Les enfants dans l'espace public

L'auteure du blog les questions composent s'interrogeait récemment sur la place faîte aux enfants dans l'espace public. 

Il y a des endroits qui leur sont spécialement dédiés : les plaines de jeux, les café-poussette, les crèches ... 

On a pensé les nouveaux trams bruxellois pour que les poussettes puissent y entrer facilement, pareil pour les bus ... 

C'est une bonne chose, les enfants sont là, les parents doivent bouger, il faut que leurs petits puissent les accompagner, en maximisant le confort de chacun : les parents, les enfants et aussi les autres passagers. 




Je parlais récemment avec la propriétaire d'un café poussette qui me disait participer à un projet pour sensibiliser tous les restaurants, bars et cafés au fait de proposer des tables à langer et autres commodités qui leur permettraient d'obtenir un "label" ici on aime les bébés. 

Je constate pour ma part qu'il y a souvent des chaises hautes dans les restaurants, les quick et autre mcdo ont des aires de jeux, ils visent un public familial ... 

Devenir parent ne devrait pas nous obliger à renoncer à la vie sociale ! 

A quand des mini-crèches à côté des cinémas, des théâtres, des musées et autres entreprises pour faciliter la vie des parents ? 

Il y a d'énormes besoins particulièrement à Bruxelles ! Il me semble que pour une entreprise de plus de 100 travailleurs, la législation devrait obliger à penser à une crèche ! Cela créerait de l'emploi et faciliterait l'équilibre vie-privée /vie-professionnelle des parents. Cela favoriserait l'allaitement ... 

Les enfants d'aujourd'hui sont les adultes de demain, ils ont besoin de soin, d'attention, ils ont besoin de voir leurs parents continuer à s'épanouir dans leur vie propre, tout en y ayant une bonne place, une place pratique ... 

A quand le congé parental pendant un an complet pour les pères et les mères ? 

Élever un enfant est une tâche gratifiante sur le long terme, une tâche cruciale,il s'agit du bonheur de l'humanité, ce n'est pas un enjeu de seconde classe. Une société qui se veut "civilisée", une société qui se dit "moderne", ne devrait pas oublier que nous restons des êtres d'émotions, d'instinct et que cela fait le sel de la vie, sa beauté, cela lui donne son goût. 

Cela mérite le plus grand respect, la considération, le temps. 

Sinon, il y a aussi l'idée de l'allocation universelle. Chaque personne majeure devrait recevoir une allocation qui lui permette de vivre décemment. Peu importe son âge, sa santé, sa formation ... 

Il ne devrait pas, dans une société soucieuse de justice, avoir des écarts de l'ordre de un à 400 entre le plus bas salaire et le plus haut au sein de la même entreprise. Quel exemple montrons-nous à nos enfants ? 

Est-ce acceptable que certains démarrent dans la vie en mangeant mal, s'habillant mal, aillant froid ? Alors que d'autres ont tellement de biens qu'ils ne savent comment les user ? 


Je ne me raccroche à aucune idéologie politique, sauf peut être la théocratie, ... 

Je suis pour la justice, la décence, le respect de la vie de sa conception à son ultime instant. 

La façon dont une société traite ses enfants et ses vieillards est très révélatrice des valeurs qu'elle défend, quand on est pas encore "productif" ou qu'on ne l'est plus, comment sommes-nous traités ? 

Sommes-nous solidaires ? Conscients des richesses, des sagesses de chacun ? Sommes-nous prêts à penser au bien commun et pas uniquement à notre intérêt personnel ? 
Sommes nous prêts à refuser la violence et à régler des conflits sans perdants ? 

Avons-nous encore un peu d'humanité à transmettre à nos rejetons ou sommes nous définitivement devenus de vulgaires consommateurs qui mourrons plus jeunes et plus malades que leurs grands-parents ? 

mercredi 11 juin 2014

La vie sexuelle des jeunes parents

Autant le dire tout de suite, entre les nuits sans sommeil ou presque, les multiples occupations qui prennent le temps qui reste, si tous les couples connaissent une période d'intense activité, cette période est définitivement révolue pour les jeunes parents. 

Déjà, du côté des femmes, le corps a changé, il faut se le réapproprier, se trouver attirante avec quelques kg en trop, ce n'est pas donné à tout le monde, cela prend un peu de temps. 

Et puis il y a l'allaitement, disons que c'est un lien très spécial, il se joue quelque chose au niveau des hormones, du bien-être, et cette proximité permet de nombreux moments de tendresse avec ce nouvel être. Parfois, quand on a de la chance, le papa aussi vient nous enlacer et on partage cette tendresse tous ensemble, faisant passer l'aspect sexuel des étreintes au second plan, si ce n'est carrément aux oubliettes, pour un moment ... 

Et puis il y a le cododo, ça évidemment, tout le monde n'est pas friand des extases au 7e ciel à côté de bébé tout juste endormi ... C'est là qu'on est content d'avoir plusieurs chambres, et plusieurs lits. 

Faut-il s'inquiéter de ce changement ? Le déplorer ? 

Dans la vie il y a un temps pour tout, il est normal que la vie sexuelle traverse différents états avec des moments plus intenses, d'autres plus calmes. Ce qui va permettre au couple de maintenir l'amour, c'est d'en parler, c'est de concilier les désirs des uns et des autres avec cette nouvelle vie, ce nouveau rythme. 

Parfois, la fréquence diminue, l'intensité augmente, du manque naît le désir.  

Et puis les enfants grandissent si vite, ils font leurs nuits, ils dorment dans leur chambre, on a rien vu venir qu'ils ne veulent plus qu'on entre dans leur domaine, pour cause d'adolescence, et là c'est eux qui commencent à s'intéresser à la chose. 




Comme pour tout ce qui concerne l'éducation des enfants, en ce qui concerne la vie sexuelle des jeunes parents non plus il n'y a pas de règles. Il ne faut surtout pas s'en laisser dicter à coup de phrases terrifiantes du style : "si tu ne passes pas à la casserole 6 semaines après l'accouchement, fais gaffe, ton mec ira se consoler ailleurs ... " ou encore "faut bien reprendre un jour, si on attend trop on a plus jamais envie, alors pourquoi prendre le risque ?" et puis aussi : "fais tous tes enfants avec de petits écarts d'âge, comme ça tu sors des couches et des biberons une fois pour toute". 

Un couple n'est pas l'autre, un état de fatigue n'est pas l'autre, un désir n'est pas l'autre. De mon point de vue, je ne dirais pas qu'il est important de reprendre rapidement une vie sexuelle "comme autrefois". D'ailleurs, je ne pense pas que cela puisse être comme autrefois. Concevoir un enfant ensemble, l'accueillir dans notre vie, s'émerveiller devant le fruit de notre amour, cela modifie irrémédiablement le lien qui unit un homme et une femme, et si le lien est modifié, forcément la sexualité sera différente, pas moins bien, pas obligatoirement meilleure, mais différente, oserais-je dire, plus profonde, au sens émotionnel du terme. 

Avoir un enfant ensemble cela nous lie d'une façon unique et cela donne à la sexualité une dimension tout autre que le pur plaisir. On a la preuve incontestable que ce plaisir peut aboutir à quelque chose de très concret, qui bouleverse notre vie, qui lui donne un nouveau poids, qui nous oblige à nous dépasser, à devenir meilleur, à grandir. 

La vie est sacrée, l'amour est sacré, le sexe est sacré, accoucher est sacré et tout cela on en prend réellement conscience que lorsqu'on est devenu parents. 

Ce qui est primordial dans la vie des jeunes parents, ce n'est pas de reprendre rapidement une vie sexuelle. Ce qui est primordial, c'est de faire de la place à leur couple. Le couple doit continuer à exister en dehors des responsabilités parentales. Il faut du temps pour être à deux. 

Quand on est jeunes parents, du temps à deux, on en a pas beaucoup. Pourtant, les enfants sont heureux quand ils sentent leurs parents heureux ensemble, les enfants sont rassurés quand ils sentent que leurs parents s'aiment profondément pour l'homme et la femme qu'ils sont et pas parce qu'ils sont parents ensemble.  

Donner du temps à son couple c'est donc une manière de préserver le bonheur à long terme de ses enfants. Car si on tarde trop, un jour il peut être trop tard, des gens qui restent ensemble pour assumer leur responsabilité de parents tout en ayant plus aucun bonheur à partager ensemble, cela donne aux enfants une image déplorable du couple, qui les marque à vie, et un divorce est tout aussi traumatisant quand on a 5 ans ou 25 ans ... 

Je suis encore une jeune mère, à 19 mois, j'allaite toujours et je peine à faire dormir mon fils dans son lit. Depuis sa naissance, je n'ai jamais perdu l'envie de temps à deux, ni le besoin de temps pour moi. Entre l'envie, le besoin, et la réalité, il faut jongler. Il y a une amie avec qui j'ai pris rendez-vous 4 fois avant qu'on parvienne effectivement à se voir. 

Trouver du temps seule avec mon homme, cela relève plus ou moins du même parcours du combattant, pourtant je ne suis pas du tout du tout prête à renoncer, cela parce que j'ai choisis un homme pour partager ma vie et pas un homme pour me faire des enfants. 

J'ai toujours su que j'étais faite pour le mariage, par contre, le désir d'être mère n'est venu que plus tard. 

La seule chose que les jeunes parents ont à retenir de cet article c'est, le sexe, il peut être mis entre parenthèses autant de temps que cela vous convient à vous deux, par contre, le temps à deux est aussi indispensable que l'air qu'on respire, même si c'est peu, c'est toujours ça ! 

lundi 9 juin 2014

Conférence d'Isabelle Filliozat à St Gilles


Ce 8 mai est une date que j'avais assignée dans mon agenda, des mois à l'avance ! 

Et oui, j'avais même payé la réservation d'avance pour être sûre qu'on y soit ! Chéri a eu un autre projet en dernière minute, je suis arrivée en retard, mais quand même, le petit et moi étions là. 

Soit dit en passant, il y a des gens qui viennent à une conférence sur la parentalité positive enfant admis, et qui sont gênés par un enfant qui bouge un peu ... Je ne comprends pas ça !

Quand on ne sait pas se concentrer, on n'a pas à en vouloir à un enfant sage !

Je suis arrivée quand elle parlait des relations dans une fratrie. Les parents pensent assez vite à de la jalousie entre les enfants, alors que leurs rapports sont bien plus complexes que cela. Et surtout, on n'y comprendra pas grand chose, sans connaître l'existence des neurones miroirs !

Je pense qu'elle les évoque dans "Au cœur des émotions de l'enfant", mais n'en ayant encore qu'un, cela ne m'a pas marquée. 

Il parait que les enfants ont dans leur cerveau des neurones miroirs qui leur font ressentir ce que l'autre ressent quand il joue avec tel jouet, c'est pour cette raison que le petit veut le jouet du grand, et quand il voit que le grand ne joue plus avec, il n'en a que faire ... Ce besoin de ressentir la sensation que l'autre ressent est aussi une recherche de lien. 

Evidemment, le grand lui n'a pas vraiment envie qu'on lui prenne son jouet, et surtout il n'a pas envie de se sentir ramené dans son plus jeune âge en voyant le petit l'imiter. 

C'est un processus contre lequel il ne peut rien, et un moteur d'apprentissage par imitation. L'idéal serait que le grand puisse lui aussi comprendre ce qui se passe, et s'y adapter. 

L'autre solution serait également que le parent aussi se mêle au jeu et donne une mission à chacun ! 

Quand un enfant perçoit un geste d'autrui comme une "attaque", son cerveau se met sous stress, il n'a alors que trois réactions possibles : attaquer à son tour, fuir, ou se figer. 
Pour éviter que le cerveau d'un enfant se mette sous stress, on peut veiller à ce qu'il dorme suffisamment, mange quand il a faim, ne soit pas dans un environnement surstimulant, ait son réservoir d'attachement toujours bien rempli, ce en lui consacrant 10 minutes de véritable attention tous les matins ...
Sur le moment quand on le voit "monter dans les tours" le seul moyen de juguler la crise est de lui donner une tâche à sa mesure, ainsi il se concentre dessus et oublie tout le reste. 

Dans les relations de fratrie, il ne faut pas négliger également la notion de territoire à protéger, les grands n'aiment pas qu'on pénètre dans leur univers, surtout si le petit n'a pas encore appris à respecter les objets, et si le grand sait déjà ranger et que le petit vient mettre du désordre, on peut comprendre que cela le mette sur les nerfs. 

La fratrie est donc le premier lieu où apprendre à un enfant à décrypter les besoins d'un plus petit ... et ce n'est pas chose aisée tous les jours ! Plus tôt il y parvient, plus grande sera son intelligence émotionnelle et c'est un grand atout pour son avenir ! 

Quand il parvient à détecter ce dont le petit a réellement besoin, lui laisser proposer des idées pour combler ce besoin, en suggérant des idées si cela lui échappe. 

J'ai bien aimé également les rappels qu'elle a fait sur l'attachement. 

La société véhicule que pour avoir des enfants bien élevés, il faut être un parent autoritaire et donc s'imposer, crier plus fort, ne pas céder jusqu'à se faire obéir. 

On oublie trop souvent que les parents ont une certaine autorité tout à fait naturelle sur les enfants, l'autorité liée à la compétence qui suscite leur émerveillement : t'as vu papa il est trop fort, il est capable de ... 

Bien souvent quand un parent dira que l'enfant brave l'autorité, c'est qu'en réalité on demande quelque d'inutile, d'injustifié ... qui ne tient ni à la sécurité, ni au bien-être de chacun. 

Il est bon de se demander pourquoi on veut imposer telle chose et si on y tient vraiment, il faudra chercher un moyen de susciter la collaboration de l'enfant au lieu d'y aller en force. 

Il est bon de tenir compte des limites intellectuelles des enfants quand on attend quelque chose d'eux : un enfant de 8 ans est capable de retenir 5 consignes courtes et simples, pas plus. En revanche cela est impossible à un enfant de 5 ans, si on souhaite qu'il réponde à 5 consignes, il faudra donner la première, puis attendre son ok pour passer à la suivante. A 5 ans, il ne comprend pas encore la formule "ne pas", toujours dire ce qu'il faut faire, où il faut rester de façon positive. 

En règle général, les êtres humains préfèrent se voir octroyer des permissions plutôt que de se heurter à des interdits, c'est aussi valable pour les enfants : "on marche sur le trottoir", sera toujours plus productif que : "on ne marche pas sur la route". On peut même risquer : "A pieds c'est sur le trottoir", "en voiture, c'est sur la route". 

Apparemment au début de la conférence, Isabelle Filliozat avait récolter des questions de parents dans une petite boîte, elle en sortait une de temps en temps, comme celle-ci : 

"Que faire avec un enfant d'un an qui veut être debout sur la table à langer ?"

A cet âge, il découvre la station debout, en plus de sécuriser la table à langer, il sera bon d'apprendre à changer la couche debout, c'est une autre technique, c'est tout à fait possible, adaptons-nous ... Lui donner quelque chose en main pour s'occuper fait aussi des miracles. 

(Le mien par exemple adore fourrer ma brosse à dent en bouche pendant que je le change, j'ai eu beau lui en acheter une belle à sa taille, non il préfère la mienne, au moins il reste bien gentiment couché et c'est quand même plus facile pour nettoyer les petites fesses quand il faut.) 

Donner des interdits, c'est susciter l'envie de les transgresser, à l'inverse si on donne des permissions, le cadre est clair mais l'enfant ne se sent pas restreint. 

Les enfants aiment les routines mais pas qu'on nie leur identité, leur besoin de s'affirmer. 

Pour l'enfant qui veut mettre les sandales alors qu'il pleut tellement qu'il faut mettre les bottes, il faudra être astucieux : "Alors aujourd'hui il fait quel temps ? " "Il pleut", "et qu'est-ce qu'on met quand il pleut pour ne pas être trempé ? " " les bottes". 

Instaurer des routines les rassurent, les enfants aiment les habitudes. 

"Que faire quand un enfant demande : dessine-moi un escargot tout de suite ? "

A 2 ans, on est dans le présent, il est peu probable que le dessin en lui-même soit vital pour l'enfant, en revanche, la demande peut cacher : un besoin d'attention, de reconnaissance, de tendresse. 

Quand l'enfant dit "j'ai faim", il n'a pas toujours nécessairement faim, mais il a compris que quand il dit "j'ai faim" on s'occupe de lui, c'est plus acceptable que de dire "je veux un calin". 

"Pourquoi mon enfant se met à me réclamer si je prend le téléphone, alors qu'il jouait bien calmement depuis 15 min? "

Le parent est la base de sécurité de l'enfant, un peu comme un porte-avion, pour voler, l'enfant-avion, a besoin de carburant : les marques d'attachement, l'attention qu'on lui donne. Dès qu'il voit que la piste d'atterrissage est occupée par quelqu'un d'autre, (au téléphone) il revient direct remplir son réservoir. Dans l'idéal, il faudrait à ce moment, faire une pause dans sa conversation pour lui dire quelque chose de gentil qui nourrit son réservoir, ainsi il peut repartir explorer le monde. 

Plus son réservoir d'attachement est rempli, plus il est disposé à explorer le monde et plus il est réceptif à ce qu'il découvre, mieux il apprend. 

Bien souvent quand un enfant fait une crise lorsqu'on lui refuse une chose qu'il demande, c'est qu'il ne veut pas vraiment cette chose, mais bien de l'attention, qu'on remplisse son réservoir presque vide. 

Quand le réservoir est vide, le cerveau de l'enfant est sous stress ce qui provoque les réactions décrites ci-dessous, il faut donc éviter le plus possible de laisser son cerveau se mettre sous stress. 

L'attachement est un besoin fondamental chez le nourrisson, au moins autant que la nourriture. Une expérience faite sur des parents montrent qu'on peut différencier les parents par rapport aux réactions de leurs cerveau quand leur enfant pleure. 

Les parents qui n'ont pas eu un lien d'attachement fort étant petits ont leur cerveau sous stress quand leur enfant pleure, ils cherchent à tout prix à ce qu'il se taise. 

Les parents qui ont eu un fort lien d'attachement petits ont leur cerveau qui se met en empathie quand leur enfant pleure. Ils lui ouvrent donc leur cœur pour recevoir ce qu'il a à exprimer. 

On ne peut pas changer le passé, et en même temps on peut prendre conscience, faire des choix, et si nécessaire, se faire aider par un professionnel. 

Sans avoir connu des traumatismes graves pendant l'enfance, je pense que la majorité des adultes d'aujourd'hui ont à guérir de leur enfance, parce qu'aucun parent n'est parfait, et que pendant des générations on a appliqué un violent dressage en lieu et place de l'éducation. A nous de faire différemment pour éviter à nos enfants de se retrouver adultes avec les carences que nous connaissons. 

Merci à Isabelle Filliozat de nous donner des outils dans ce sens. 

vendredi 30 mai 2014

Faut-il laisser tout faire aux enfants ?

Voici une question plus complexe qu'il n'y parait à laquelle j'ai moi aussi eu envie de réfléchir en lisant cet article : http://lesquestionscomposent.fr/eduquer-sans-punir/. 

Je cite : "Faut-il tout laisser faire aux enfants?

Oui et non. Je pense que dans la pratique, ce qu’on doit ou non laisser un enfant faire est une question extrêmement compliquée, et ce dès le début. Pour ma part j’essaie d’appliquer un principe simple qui est le suivant: à peu près tout est autorisé, excepté ce qui fait mal à soi ou aux autres. Ça parait simple comme ça mais en pratique, c’est relativement complexe. [...] La règle de ne pas faire mal à soi ou aux autres peut paraître très basique. Elle force en fait à se demander pourquoi telle chose que j’ai envie d’interdire devrait l’être, donc en quoi quelque chose me dérange dans la mesure où ça ne fait de mal à personne. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les parents ont tendance à interdire de nombreuses choses qui n’enfreignent pas cette règle. Par exemple détruire ses jouets, s’habiller d’une certaine façon, parler d’une certaine façon… Quand j’ai envie d’interdire quelque chose, mais que je n’ai pas de motif précis, ça me force à me demander quel est mon problème. Par exemple, ce qu’on va penser de moi en tant que parent peut m’amener à interdire des choses à mon enfant. Seulement, c’est mon problème, pas le sien…" 

J'ai trouvé ça très intéressant comme réflexe de me demander pourquoi j'aurais envie d'autoriser ou d'interdire quelque chose, cela ne devrait en effet pas être des automatismes sans fondements, sans utilité. Nos décisions quotidiennes dans l'éducation de nos enfants devraient avoir une cohérence globale, s'accorder avec nos valeurs et les besoins de tous. Si les valeurs devraient rester relativement stables et constantes, nos besoins peuvent varier au cours d'une même journée et peuvent différer d'un parent à l'autre, cela est très important. 

Si les parents devraient partager leurs valeurs, leurs besoins peuvent différer. Si leurs valeurs diffèrent, il faudra soit faire des compromis entre eux pour accepter que dans certaines circonstances ce soit la valeur de l'un ou de l'autre qui assoit un comportement, soit faire comprendre à l'enfant la différence d'opinion, un apprentissage intéressant, qui compliquera certainement un peu le quotidien. 

Alors laisser tout faire aux enfants sauf ce qui fait mal à soi ou aux autres ? 

Cela peut être un bon point de départ à mon sens, surtout si on élargit un peu le "faire mal" à "déranger", "mettre mal à l'aise", "ne pas respecter les besoins (de soi ou de l'autre)". 

Pour ma part, je souhaite aussi apprendre à mon fils le respect des objets. Je n'aime pas qu'on déchire les livres, je n'aime pas qu'on dégrade les objets en général. Causer une usure normale en utilisant un objet ne me pose aucun problème, démolir volontairement quelque chose d'utile me gène profondément, car j'ai horreur du gaspillage, quand on ne prend pas soin de ses affaires, on doit sans cesse en acheter de nouvelles et c'est inutilement coûteux. 

Sans parler du fait de peiner quelqu'un quand on démolit volontairement un objet auquel cette personne tient.  

Il reste qu'on est parfois très démuni quand il s'agit de faire respecter nos besoins par nos enfants. Hier soir j'étais fatiguée, et pas mon fils, résultat, je n'ai pas pu dormir avant que lui décide de dormir également, je me suis énervée, de façon tout à fait inefficace et au final je trouve ça déplorable de n'avoir pas trouvé une meilleure approche. D'un côté, je sais qu'il est encore petit, (presque 19 mois) et donc pas nécessairement capable de comprendre mes besoins, pourtant il a déjà compris mon besoin de sommeil quand il était beaucoup plus petit et que mon besoin était beaucoup plus vital qu'hier. De l'autre quand je lui demande quelque chose en étant très sérieuse un peu énervée, il rigole à pleine gorge, alors j'ai le réflexe de penser "il me nargue", alors qu'une autre voix en moi me dit : "mais non, il en est incapable, il y a une autre raison". D'ailleurs quand je me blesse accidentellement et que m'exprime ma douleur, il rit tout autant ... Visiblement, que je sois fâchée, ou que j'ai mal, je fais une tête inhabituelle qui le fait rire ... 

Et par ici quelques idées bien concrètes et pratiques : http://www.poule-pondeuse.fr/2011/05/18/eduquer-sans-punition-2/>

jeudi 3 avril 2014

Quel âge pour entrer à l'école ?

Dans l'idéal, je voudrais avoir le temps de faire les formations Montessori pour faire l'école à la maison. 

La deuxième solution serait d'avoir une bonne école réellement Montessori dans les environs. 

La troisième solution est une école plus classique, mais quand même à pédagogie active. 

Pour le moment, c'est cette dernière solution qui est à l'ordre du jour. Les autres possibilités étant pour le moment, matériellement hors d'atteinte.

Alors se posait la question du moment de l'entrée ... 

Notre petiot est né en novembre, donc à la fin de l'année, je suis plutôt à vouloir l'y mettre le plus tard possible, on a donc opté pour janvier 2016, il aura 3 ans et 2 mois. 

Comme je le disais sur le forum Magic Maman, tout ce que j'attends de l'école, c'est au minimum qu'on ne lui tue pas son plaisir d'apprendre, et qu'il ne soit pas dans un climat de violence et de maltraitance. Et comme je vois qu'il a déjà un caractère bien affirmé, je ne voudrais non plus que ce soit lui le petit caïd. 

L'école peut être un endroit agréable à partir du moment où : 

- les enseignants aiment leur métier
- les moyens financiers sont suffisants
- les classes ne comportent qu'une quinzaine d'enfants
- le matériel pédagogique est bien adapté
- les parents sont associés à certaines activités. 

Il y a des écoles "bisounours" ça existe encore, et en même temps, on peut déplorer que ce soit de plus en plus rare ! Il y a même des enfants qui ne trouvent pas d'écoles maternelles à Bruxelles !

Je ne comprends pas comment c'est possible ... mais il semblerait que certains parents qui ont aussi une vie professionnelle avec des horaires contraignants ne soient pas capable de traverser toute la ville pour les déposer dans la seule école où on leur aura trouvé une place !

Dans le ligueur, une interview relatait combien les administrations cafouillent quand on veut ouvrir un nouvel établissement scolaire tellement c'est devenu rare, alors que les besoins sont criants ! 

La Belgique est le pays du surréalisme, en voici un nouvel exemple ! 

mercredi 2 avril 2014

La chaise évolutive Tripp Trapp de Stokke



Déjà pendant la grossesse, j'ai voulu faire une liste de cadeaux de naissance qui contiendrait des choses vraiment utiles, et durables, autrement dit à utiliser longtemps.

Je pense que de tous les achats, celui qui servira le plus longtemps, c'est bien la chaise évolutive Stokke.

Petit bout a commencé à aller dedans un peu avant ses 6 mois. Il y a de cela une semaine, j'ai enlevé la protection en plastique car il sait très bien sortir de sa chaise, même avec !

Sur le mode d'emploi, ils conseillent de le garder jusqu'à 3 ans. Et en même temps, vu que nous préférons qu'il apprenne à se débrouiller seul dès qu'il se sent prêt, j'ai décidé de faire le test.

La chaise peut s'habiller d'un coussin et se lave facilement.

Et miracle, hier je l'ai vu monter sur sa chaise et s'y asseoir confortablement tout seul, et de sa propre volonté. Après, évidemment il a continué son ascension pour s'installer sur la table de la cuisine. Il a joué tranquillement pendant une bonne vingtaine de minutes.

C'est passionnant à voir ! Son comportement habituel, et spontanné, nous conforte tous les jours de la justesse des principes de Maria Montessori qui défend l'idée selon laquelle les enfants, très petits sont capables d'une énorme concentration !

Pour ce qui est de ses autres pas vers l'indépendance, à 17 mois, il est capable d'enlever son pull, de le mettre dans le panier à linge, il prend aussi le balais, il le pousse, mais n'a pas encore bien compris comment cela s'utilisait, il sait que quand on renverse, il faut passer l'éponge. Il boit à la paille. Il participe à la vaisselle.



Nos enfants et les écrans


Il y en a pour qui les tablettes et autres écrans sont une révolution dans la vie de nos enfants. 

Je n'en fais pas partie. Les ordinateurs, il est vrai, sont utiles et parfois terriblement ludiques.

Il n'empêche, qu'il y a certaines précautions à prendre. Pour moi, les touts-petits n'en ont pas besoin, ils ont besoin d'objets réels et d'attention d'une personne en chair et en os. 

La campagne des autorités belges donne des repères intéressants à ce sujet. 

Pas de télévision avant 3 ans.

Pas de jeux vidéos avant 6 ans. 

Pas d'internet avant 9 ans. 

Pas de réseaux sociaux avant 12 ans.

Voici les affiches de la campagne :
http://www.yapaka.be/sites/yapaka.be/files/campagne/affiche_ecrans_web_2.pdf

C'est du bon sens. Et j'ajouterais que l'ordinateur avec internet devrait être dans le salon, ou dans une autre pièce où il y a du passage. 

Quant aux réseaux sociaux, c'est dangereux, et inutile la plupart du temps. Si un enfant veut vraiment y avoir un compte, il faudrait que les parents puissent surveiller régulièrement ce qui s'y passe, et parlent souvent des choses à mettre et à ne pas mettre dessus. 

La réputation virtuelle devrait recevoir le même soin que la réputation dans la vie réelle. 
Car avec facebook, rien ne disparait tout à fait, rien ne s'oublie ... malheureusement ! 

Ces réseaux sociaux ont ajouté un nouveau lieu pour les moqueries. On sait depuis longtemps que les cours de récréations ne sont pas tendres avec ceux qui sont un peu différents pour quelque raison que ce soit.

Aujourd'hui les jeunes, leurs parents, et les établissements scolaires sont confrontés à ce problème qui prend une plus grande ampleur, car les insultes ne s'arrêtent pas une fois l'école fermée, cela continue sur internet. Le jeune peut alors se retrouver complètement harcelé, poursuivi jusque dans sa chambre, sans plus le moindre refuge.

Certains en étaient tellement désespérés qu'ils ont commis l'irréparable.

Oui internet est un bon outil, à condition de savoir l'utiliser, de poser les balises et de ne pas laisser les jeunes seuls face aux risques et autres difficultés.

Les parents ont un rôle à jouer, et l'école aussi, un rôle de formation et de soutien.

dimanche 16 mars 2014

La vaccination


Mon point de vue a bien évolué sur ce thème ce derniers temps,je lis déjà depuis plusieurs mois, si ce n'est 3 ans, des informations sur la vaccination, j'en discute sur les forums, j'en parle à des médecins, des pharmaciens, un pédiatre homéopathe et pour couronner le tout, nous avons retiré notre fils de la crèche. 

Tout cela pour planter le décor. Je suis de plus en plus persuadée que le vaccin est un poison. Par contre, je suis forcée de constater que je n'en ai jamais vraiment souffert, et jusqu'ici, mon fils non plus. A l'avenir, je ne vaccinerai plus, si ce n'est pour avoir la paix avec les autorités qui ont un réel pouvoir de sanction. 

Si je veux entrer dans certains pays et qu'il le FAUT pour passer la frontière, absolument, je pourrai faire un effort ! Mais entre ce qui est obligatoire et ce qui est recommandé, je ferai bien la nuance ! Et j'en userai ! 

Et ce qui me choque le plus, c'est encore la vaccination des nouveaux-nés ... leur système immunitaire est encore en formation, et déjà on les bombarde avec du mercure et autres produits potentiellement toxiques !

On n'a jamais vu autant d'enfants si gravement malades en occident qu'aujourd'hui, des cas de TED, hyperactivité et autres joyeusetés ! Les récits de parents ayant vu leur enfant changer totalement après une vaccination ne sont plus isolés, c'est de plus en plus fréquent ! Et à côté de cela, on invente toujours de nouveaux vaccins, à côté de cela, les médicaments réellement efficace sont retirés des rayons ... à côté de cela, on vous force à faire des vaccins groupés, alors que vous souhaiteriez avoir le choix de chacun ... et c'est gratuit en plus ! Pour choisir un tout petit peu, il faut payer ! 

Ce qui me choque également, c'est quand on me demande de vacciner mon enfant, pour les autres ... ben oui vous comprenez: la puéricultrice qui le garde, elle pourrait être enceinte, faudrait pas que votre fils lui refile la rubéole pendant sa grossesse ... 

Non je suis désolée, une femme enceinte devrait être écartée de la crèche, comme les infirmières ! Et une femme qui devient puéricultrice normalement devrait attraper toutes les maladies infantiles au début de sa carrière si elle ne les as pas eu enfant et puis être tranquille ... et donc postposer sa première grossesse ... 


Définitivement, je suis de l'avis de mon naturopathe, au lieu de se vacciner contre tout et surtout n'importe quoi, il faut renforcer son organisme, ainsi le système immunitaire fera son boulot quand il le devra !

J'ajouterais à ça des règles élémentaires de prudence, d'hygiène, de morale, une saine gestion des émotions, une bonne alimentation, une bonne activité physique ... et tout ira très bien. 

C'est mon avis, et il n'engage que moi, chacun gère sa santé comme il l'entend, ce qui me révolte le plus, c'est désinformation dont Big Pharma nous abreuve tant et plus ... pourtant, celui qui veut ouvrir les yeux, et chercher en détails peut constater qu'à part se faire de l'argent, les industriels du monde pharmaceutique ne se soucient de rien d'autre, certainement pas de notre santé ! Et tous cela avec l'appui des autorités !





dimanche 9 février 2014

Au coeur des émotions de l'enfant d'Isabelle Filliozat

Ce livre fut pour moi une révélation. Sa lecture a été assez difficile car il m'a beaucoup replongée dans ma propre enfance. Je peinais à mettre la distance nécessaire pour intégrer les principes à l'éducation que je veux donner. 

Ce que j'en ai gardé, c'est que les enfants vivent leurs émotions de façon souvent très intense, et cela a quelque chose de violent pour eux. Notre rôle est de les accompagner, de leur apprendre comment gérer leurs émotions, mais certainement pas de les réprimer ou de choisir pour eux celles qui sont "socialement acceptables" ou celles qui ne nous dérangent pas. 

Pour avoir cette capacité, il est indispensable d'avoir fait le point et pris la distance nécessaire avec sa propre enfance, sinon, ce que vit notre enfant va raisonner en nous de telle manière que nous ne distinguerons plus nos émotions des siennes, notre passé de son présent, et nous ne serons alors d'aucun secours pour lui, ce qui serait très dommage. 

Isabelle Filliozat vient en mai donner une conférence près d'ici, nous y sommes inscrits, j'ai hâte d'y être ! 

J'aime aussi beaucoup cette phrase de Filliozat qui dit que : les caprices, c'est tout ce que les parents ne comprennent pas. 

Je pense en effet qu'aucun enfant n'est "difficile" gratuitement. Mais c'est tellement plus simple de coller une étiquette comme ça vite fait que de se poser les bonnes questions (qui sont très bien décrites et expliquées dans le livre). 

L'autre aspect qui me semble primordial à comprendre, c'est que le regard qu'on porte sur l'enfant a un effet inducteur. Si un parent répète à longueur de journée à son enfant qu'il est comme ci ou comme ça, l'enfant va d'office finir par se conformer à cette image qu'on lui donne de lui, car naturellement l'enfant accorde une confiance aveugle et naïve à ses parents et à leur jugement : si il le dit, ça doit être vrai. C'est seulement plus tard qu'ils prennent conscience de nos erreurs, et même là, c'est parfois encore très difficile pour eux, même parfois devenus adultes, d'admettre les failles de leurs parents. 

Nous avons donc une grande responsabilité, la plus grande selon moi est d'être aussi exemplaire que possible. C'est la méthode d'enseignement la plus puissante et la plus durable. Donc occupons nous de nous même, soyons patients, calmes, respectueux, polis, bienveillants, empathiques et nul doute que nos enfants suivront nos traces, dans la paix et la bonne humeur ! 

Parents efficaces de Thomas Gordon


J'ai vraiment apprécié la lecture de ce livre, même si il date déjà, il contient quelque chose de révolutionnaire qui gagnerait à être enseigné à l'école, à tous ceux qui ont des métiers où ils sont en contact avec des jeunes et même aux autres ! 

La résolution des conflits via la méthode sans perdant, ou méthode win/win, est quelque chose de redoutablement efficace dans toute relation humaine !

Il s'agit déjà de situer le problème : appartient-il à l'enfant ? (il a besoin d'attention) au parent (il a besoin de calme) ou à la relation ? (les besoins sont opposés ou difficilement conciliables). 

Pouvoir prendre ce recul qui permet de situer le problème de façon précise est déjà un élément de réponse, on commence à avoir alors une idée de la bonne stratégie à adopter ! 
La méthode sans perdant suppose d'abord de garder son calme, d'exposer de façon factuelle et donc neutre ce qui se passe, se mettre d'accord sur la définition du problème, ensuite proposer toute les solutions plus farfelues les unes que les autres qui peuvent venir à l'esprit, ensuite éliminer celles qui sont inapplicables, pour enfin s'accorder sur une, que l'on va expérimenter. Un peu plus tard, il faudra un debriefing, un feedback, pour vérifier qu'elle donne entière satisfaction, ou pour l'adapter, ou pour en changer totalement. 

Le but étant que chacun y trouve son compte. 

Dans les exemples de situations concrètes que j'ai lu dans ce livre, j'ai été frappée de constater que la plupart du temps les besoins des uns et des autres peuvent se concilier très simplement à partir du moment où on explique vraiment le fond de sa pensée, son souci réel. 

J'ai remarqué aussi que les enfants sont d'autant plus capables d'entendre ce que le parent dit si le parent dit ce qu'il pense vraiment et pourquoi. 

C'est des ouvrages que je recommande à tous les parents, et à tous ceux qui souhaitent résoudre des conflits de façon efficace dans le calme. 

dimanche 22 décembre 2013

Les 4 accords Toltèques de Don Miguel Ruiz

J'ai aujourd'hui envie de vous parler d'une lecture intéressante que je fais en ce moment. 

Il s'agit d'un livre dont mon professeur de poésie (en 5e humanité) m'avait parlé, si mes souvenirs sont exacts, ou alors un autre professeur de la même époque. 
Ou alors c'était mon promoteur de stage à la Maison de la Poésie. Pourtant je penche plutôt pour JR. 

Quoi qu'il en soit, il m'aura fallu des années avant de l'acheter, peut-être que cela aurait changé ma vie de le lire plus tôt, peut-être que je n'aurai pas été prête à le recevoir comme il se doit. Nul ne saura jamais. 

Mis à part le fait qu'il écrive que tout le monde passe son temps à médire, et à mentir depuis son plus jeune âge, j'ai apprécié énormément cet ouvrage. Médire et mentir sont des travers que j'ai toujours préféré éviter, cela ne veut pas dire que cela ne m'est jamais arrivé, pourtant, j'ai cela en horreur, et j'ai eu le privilège de ne pas trop faire les frais de ces défauts chez les autres. Je pense avoir une sorte de radar intérieur qui me pousse inconsciemment à m'éloigner des gens que mon cerveau reconnait comme potentiellement nuisibles. Évidemment ce radar n'est pas infaillible et des circonstances particulières expliquent ses ratés. 

Sans plus tarder, voici quels sont les 4 accords Toltèques :

1) Avoir une parole impeccable. 

2) Ne pas faire de tout une affaire personnelle.

3) Ne pas faire de suppositions.

4) Faire toujours de son mieux.

Je ne vais pas trop détailler pour vous laisser le plaisir de découvrir à votre tour ce livre enrichissant.

Moi qui suis une fervente lectrice de la Bible, j'ai bien entendu savouré avec délices les nombreuses similitudes qu'on peut trouver autour de ces 4 thèmes entre la Bible et le livre de Ruiz.

Concernant, "ne pas faire de tout une affaire personnelle", j'ai trouvé une phrase qui va dans le même sens et aborde l'éducation des enfants dans cet article : "Quoi que vous disiez sur l’éducation et les soins aux enfants, il y aura donc toujours quelqu’un pour se sentir accusé et culpabilisé par vos propos."

Je pense l'avoir déjà mentionné dans d'autres articles sur ce blog, que mes lectrices (lecteurs) me pardonnent si mes propos font parfois résonner en eux des jugements, des reproches ou des critiques.

Mon but est de participer à diffuser des idées qui vont à contre-courant de ce qu'on entend trop souvent notamment sur l'éducation. Je crois à la théorie de l'attachement, au maternage proximal, je défends l'allaitement, je plaide pour une plus grande intelligence émotionnelle dans la société car je pense que c'est ce qui pourrait contribuer à diminuer la violence, le malheur, la criminalité.

Je pense également que si l'on sature son esprit avec ce qu'on considère comme positif, ce vers quoi on souhaite aller, il y a de moins en moins de place pour tout ce dont on souhaite se débarrasser, de façon plus concise est poétique : Aucun nid de haine ne parasitera un cerveau saturé d'amour véritable.

J'adhère aussi à l'idée selon laquelle, il faut régulièrement et longuement baigner son cerveau dans une idée si on veut parvenir à la mettre en pratique, puis à se l'approprier de manière à ce qu'elle fasse partie de nous.

Mon blog a donc cette fonction, me permettre de digérer, d'intégrer des idées, des points de vue qui m'intéressent et sont pour moi des outils pertinents sur le chemin d'une vie heureuse, et de partager cela avec ceux qui le souhaitent.

Il y a de plus en plus de gens qui réfléchissent sur ces thèmes, ma voix, c'est une parmi des milliers. Il y a tellement de gens qui usent constamment leur langue et leurs doigts avec des propos malveillants. Ma cible, c'est la parole impeccable. Il est possible que je trébuche, pourtant toujours je me relèverai et poursuivrai mes efforts, parce qu'on a pas le droit de rendre sa vie décevante ! Rien qu'en décidant chaque jour de faire de son mieux, on gagne une joie intérieure qui peut nous habiter et nous protéger contre les vicissitudes de l'existence.

Maintenant, je voudrais également mettre en dialogue ce bon livre, avec le plus diffusé qui ait jamais été écrit : la Bible. 

Pour cela, je vais citer des passages des Quatre accords toltèques et les versets bibliques qui vont dans le même sens. 

On trouvera les citations du livre dans un ordre chronologique, il me sert de fil conducteur. 

Page15 Je suis fait de lumière, je suis constitué d'étoiles. 
Ici, c'est Hubert Reeves que je cite, qui dit que nous sommes des poussières d'étoiles. Il explique en effet que les mêmes atomes se retrouvent dans la composition des étoiles et celle du corps humain. 
(Matthieu 5:14-16) 14 “ Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut être cachée quand elle est située sur une montagne. 15 On allume une lampe pour la mettre, non pas sous le panier à mesurer, mais sur le porte-lampe, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 16 De même, que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux.

Page 24 Une part de notre esprit juge toute chose et chacun. [...] Tout est soumis à la tyrannie de ce juge intérieur. 
(Matthieu 7:1, 2) [...] Cessez de juger, afin de ne pas être jugés ; 2 car c’est avec le jugement dont vous jugez que vous serez jugés ; et c’est avec la mesure dont vous mesurez qu’on mesurera pour vous. 

Page 27 Si l'on regarde la société humaine, on constate que la raison pour laquelle il est si difficile d'y vivre est qu'elle est régie par la peur. 
(1 Jean 4:18) [...] Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait jette dehors la crainte, parce que la crainte est un frein. En fait, celui qui vit dans la crainte n’a pas été rendu parfait dans l’amour. 

Page 28 Toute l'humanité est à la recherche de la vérité et de la justice. 

(Jean 8:31, 32) [...] Jésus donc dit encore aux Juifs qui l’avaient cru : “ Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera.  [...] 

(Job 19:7) [...] sans cesse je crie au secours, mais il n’y a pas de justice.
(Proverbes 10:2) [...] Les trésors du méchant ne serviront à rien, mais la justice délivrera de la mort. 

(Proverbes 11:19) 19 Celui qui prend fermement position pour la justice va à la vie, mais celui qui poursuit ce qui est mauvais va vers sa mort.
(Ecclésiaste 8:11) [...] Parce que la sentence contre une œuvre mauvaise n’a pas été exécutée rapidement, voilà pourquoi le cœur des fils des hommes s’est pleinement enhardi en eux à faire le mal.

Page 31 La manière dont on se juge est la plus sévère qui soit. 
(Romains 12:3) [...] ne pas penser de lui-même plus qu’il ne faut penser ; mais de penser de manière à être sain d’esprit [...] 

Page 32 On a besoin d'être aimé et accepté par autrui mais on est incapable de s'accepter et de s'aimer soi-même. 
(Matthieu 22:39) [...] Tu dois aimer ton prochain comme toi-même [...] 

Page 37 Que votre parole soit impeccable. 
(Colossiens 4:6) [...] Que votre parole soit toujours accompagnée de charme, assaisonnée de sel, pour savoir comment vous devez répondre à chacun.
(Proverbes 15:1, 2) [...] Une réponse, lorsqu’elle est douce, détourne la fureur, mais une parole qui cause de la douleur fait monter la colère. 2 La langue des sages fait du bien avec la connaissance [...] 
(Jacques 4:11, 12) [...] Cessez de parler les uns contre les autres, frères. [...]12 Il n’y a qu’un seul législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire. Mais toi, qui es-tu pour juger ton prochain ?
(Jacques 3:2) Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi tout [son] corps en bride.
(Psaume 141:3)  Établis, ô Dieu, une garde pour ma bouche ; établis une surveillance à la porte de mes lèvres.
(Psaume 19:14) Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur deviennent agréables devant toi, ô Dieu mon Rocher et mon Rédempteur !
(Proverbes 17:27) 27 Quiconque retient ses paroles possède de la connaissance, et un homme de discernement a l’esprit calme.

Page 41 Le mot "impeccable" vient du latin pecatus qui signifie péché et du radical im, qui signifie sans, impeccable signifie donc "sans péché". Un péché est quelque chose que vous commettez contre vous-même. 
it-2 p. 511 Le terme hébreu courant traduit par péché est ḥatta’th ; en grec, le mot usuel est hamartia. Dans les deux langues, les formes verbales (héb. : ḥata’ ; gr. : hamartanô) signifient “ manquer ”, dans le sens de manquer ou de ne pas atteindre ou trouver un objectif, un chemin, une cible (un but) ou le bon endroit. 
 => Ainsi une parole "peccable" participe au désordre généralisé, soit on parle en mal de soi, soit on parle en mal d'autrui dans un cas comme dans l'autre, on ne pourra moissonner que la désolation. A l'inverse, avec une parole impeccable, le boomerang renvoie du bien-être, de la joie, de l'amour véritable. 

Page 48 Vous ne pouvez recevoir une idée négative que si votre esprit y est ouvert. 
(Proverbes 14:15) Quiconque est inexpérimenté ajoute foi à toute parole, mais l’homme astucieux est attentif à ses pas.
(Actes 17:11) Ils reçurent la parole avec le plus grand empressement, examinant soigneusement les Écritures chaque jour [pour voir] si ces choses étaient ainsi.

Je vais continuer cette mise en perspective des citations de ce livre, avec ce que je trouve de lié dans la Bible. Ce sera donc un sujet en plusieurs parties, afin de ne pas retenir mon lecteur trop longtemps d'un coup ...

La suite, au prochain épisode. 





















mercredi 20 novembre 2013

Qui choisit les cadeaux et leur quantité ?

Un autre vaste débat !

Je le dis tout de suite, j'ai la chance que nos proches soient raisonnables au niveau cadeaux, et comme nous ne fêtons pas la St Nicolas, Noël, Pâques et les anniversaires, la question ne se pose pas vraiment car il n'y a pas de cadeaux obligatoires.

La plupart du temps, quand un cadeau vient du coeur, il a été mûrement réfléchi pour faire plaisir, et en cas de doute, les parents ont été consulté, donc tout va bien.

Pour ceux de mes proches qui me lisent, pour les garçons, j'ai pas vraiment de resctrictions en matière de cadeaux, si ce n'est que je ne veux pas de playstation et autres consoles de jeux chez moi. Mais pour ça, il est encore trop petit !

Pour le moment, les cadeaux que je pense lui faire sont des livres adaptés à son âge, et des jeux d'imitation, oui parce qu'il est très intéressé par tous nos ustiles de cuisine et de nettoyage !

Et pour moi, les garçons aussi doivent apprendre à faire le ménage, donc tout ce qui est petite brosse, ramassette, cuillère en bois, casserole, rouleau à pâtisserie, surtout ne vous privez pas! 

Un autre truc que je trouve aussi très utile et ludique, c'est le lavabo à adapter sur la baignoire !

Quand il grandira, je pense que les légo, les kapla, les playmobils, le petit chimiste, le petit bricoleur sont d'excellents cadeaux, les ballons, balles de jonglerie aussi.
Sans oublier l'irremplaçable vélo, la trotinette et pourquoi pas le skateboard ou les rollers.

J'aimerais aussi qu'il s'essaye à l'art et à la musique, donc dans 4 ou 5 ans, on lui proposera des instruments, des aquarelles et des crayons ! Même si les crayons on commencera plus tôt bien sûr.


Pour les filles, le seul jeu que je ne veux pas recevoir, ce sont les fameuses barbies avec des corps impossibles ! Si ils se décident à fabriquer des barbies avec un corps féminin plus réel, alors pourquoi pas ... par contre je crois que ma soeur n'a jamais vraiment aimé les barbies, elle préférait les polypockets, et ça n'a jamais été un souci, il y a tellement de possiblités pour jouer !


Bien sûr les enfants ont besoin de jouer, souvent on constate que les jeux les plus simples et les moins chers sont les plus appréciés, inutiles donc de rivaliser de créativité pour trouver le plus cher, le plus rare, le plus sophistiqué.

Inutile également de les pourrir avec des quantités indécentes. Le mieux est toujours aussi de vous assurer qu'ils ne possèdent pas déjà ce que vous souhaitez offrir.


Pour ma part, quand ils ont déjà tout ce dont ils ont besoin, pour ceux qui veulent encore faire un cadeau, les vêtements c'est toujours très apprécié, ou alors le virement sur le compte épargne.


Un petit enfant ne coûte pas cher comparé aux souhaits et besoins d'un adolescent, ainsi, si à 18 ans il reçoit son compte épargne bien garni, il sera très content de pouvoir se payer l'auto-école, un beau voyage ou sa première voiture ! 

vendredi 15 novembre 2013

Le jour où j'ai laissé mon fils à la baby-sitter

Mon fils allait bientôt avoir un an, j'avais épuisé tous mes congés, mon mari devait aller à un rendez-vous important. Que faire ?

Une jeune amie s'était proposé de le garder quand nous en aurions besoin, cela ne durerait que 3h, on s'est dit pourquoi pas !

Sauf que le pitchoune ne l'a pas entendu de cette oreille. Je l'avais pourtant prévenu de ce qui allait se passer, et il connaissait un peu quand même la personne qui allait rester avec lui, mais rien n'y a fait ! Après une courte sieste, monsieur a pleuré, pleuré, pleuré, il était inconsolable, il ne s'est calmé que lorsque je suis arrivée, et ce en moins de 10 secondes !

Certainement que nous n'avions pas choisi le meilleur moment, l'angoisse de la séparation a commencé à le gagner, et la seule autre personne en dehors de son père ou sa mère capable de la calmer, c'est sa puéricultrice attitrée à la crèche, et oui, il la cotoie depuis ses 3 mois !

Donc, aussi étrange que cela puisse paraître, si vous souhaitez de temps en temps confier votre petiot à une baby-sitter, surtout commencez tôt et qu'il la voie souvent, ainsi il aura eu le temps de tisser une relation de confiance avec elle avant ses 8 mois et ce fameux point de départ des angoisses de séparation !

Et croyez-moi, je sais combien il est difficile de les lâcher ! Pourtant, on n'a pas toujours le choix, et puis en dehors de notre rôle de mère, nous restons aussi des femmes qui avons parfois besoin de décompresser, de nous sentir "femme" pour quelques heures, et pas seulement mère.

Non pas que ce ne soit pas satisfaisant et agréable d'être mère, simplement, nous ne nous résumons pas à cela, nous avons besoin que s'épanouissent nos différents talents, les différents aspects de notre personnalité, les différents rôles que nous jouons !

Peut-être cette impossibilité pour mon fils de se consoler en notre absence est-elle amplifiée par le fait qu'il n'ait pas encore choisi de doudou ! Nous en avions choisi un dès avant sa naissance, il est toujours dans son lit, il nous a accompagné à la maternité, mais il n'y a jamais prêter grande attention. J'ai même poussé la fantaisie jusqu'à lui acheter son jumeau pour qu'il en ait un à la crèche ! Il faudra que je m'en assure, mais je pense qu'il fait plus décoration qu'autre chose !

D'un côté, ça m'arrange, pas d'objet à ne jamais oublier ...

De l'autre, si cela pouvait le rassurer et lui faire accepter d'être gardé par une baby-sitter, ce ne serait pas plus mal !

mercredi 23 octobre 2013

A devenir mère, j'ai de nouvelles envies professionnelles ?

Il y a des femmes qui adorent leur boulot, et pour quoi devenir mère n'y change strictement rien. 

Et puis il y en a, comme moi, pour qui devenir mère change tellement de choses, tellement profondément en nous, qu'on n'est plus pareille, qu'on a de nouveaux centre d'intérêts et qu'on souhaite s'investir dans le monde de la petite enfance. 

C'est pour cela que vous avez pu lire dans d'autres posts que je souhaiterais devenir doula et aussi éducatrice Montessori. 


Ce métier de doula, je l'ai découvert récemment, et je trouve que c'est important d'être bien accompagnée pendant la grossesse et l'accouchement, surtout si on n'a pas la chance de pouvoir bénéficier d'un suivi avec une sage-femme. 

La naissance est un voyage qu'on ne devrait pas faire seule. Pour moi, on a davantage besoin de soutien, de confiance, de réconfort, d'encouragement que de tout autre chose. La doula a ce rôle-là. Il ne nécessite pas de formation médicale, seulement une qualité d'être, d'empathie, et d'avoir soi-même accouché. 

J'ignore encore quand je pourrai mener ce projet à bien, mais il reste dans un petit tiroir de ma tête. 

Quant à Educatrice Montessori, c'est parti d'un autre constat criant : les faiblesses toujours croissantes de l'école traditionnelle. Je tiens à préciser que je ne jette pas la pierre aux enseignants, la majorité sont formidables et font ce qu'ils peuvent avec les moyens dont ils disposent. Non, j'en veux au système qui formate des esprits plus qu'il n'aide chacun à s'épanouir selon ce qu'il est. 

Vu la longue observation des enfants qui a conduit Maria Montessori à mettre sur pied sa pédagogie, elle est au plus près de leurs besoins, de leurs aptitudes ! 
Dans le système traditionnel, on se moque totalement des besoins et aptitudes des enfants, ils doivent se conformer à ce qu'on attend d'eux, tant pis si ils s'ennuient, si ils ont du mal à suivre parce que ça va trop vite, si ils sont dissipés parce que cela ne les intéresse pas ! 

L'école traditionnelle tue trop souvent le plaisir d'apprendre et c'est une calamité !

Le désir d'apprendre est puissant chez les tout-petits et écrit en nous de façon indélébile, quand il se brise, cela met grandement en péril l'avenir professionnel du jeune et c'est très dommage !

J'ai une amie qui aimerait mettre sur pied une halte-garderie ... une autre qui pense aussi à devenir doula ... 

Et si j'ai ces nouveaux projets, ce n'est pas que je ne n'aime pas mon métier, mon métier fait partie de ce que je suis, non ce qui ne me correspond plus, c'est le poste que j'occupe, pas assez d'humain, pas assez de sentiment d'utilité, et trop d'heures assise derrière un écran.